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Procès à huis-clos pour l'opposant russe Navalny, le procureur demande la détention

Procès à huis-clos pour l'opposant russe Navalny, le procureur demande la détention

Le procès pour escroquerie d'Alexeï Navalny, opposant numéro un au Kremlin, s'est ouvert jeudi à huis-clos à Moscou, et le procureur a demandé son incarcération, alors qu'il risque une peine de jusqu'à 10 ans de camp.

M. Navalny, 37 ans, est accusé avec son frère Oleg, qui était cadre à la poste russe, d'avoir détourné 27 millions de roubles (546.000 euros) au détriment de la firme française de cosmétiques Yves Rocher.

Les deux frères sont aussi accusés d'avoir soustrait plus de quatre millions de roubles (81.000 euros) à une autre entreprise russe, MBK, et d'avoir blanchi 21 millions de roubles (425.000 euros), des chefs d'accusation qui pourraient leur valoir au total jusqu'à dix ans de prison.

Le procureur a demandé la mise en détention de M. Navalny au motif de la violation de ses conditions d'assignation à résidence, qui lui interdisent l'utilisation du téléphone et d'internet.

"Le procureur a dit qu'il avait écrit sur Twitter, sur les réseaux sociaux et dans le New York Times. Mais ce n'était pas lui, mais des soutiens", a déclaré à l'AFP l'avocat de M. Navalny, Vadim Kobziev.

Le tribunal reproche à Alexeï Navalny d'utiliser les réseaux sociaux pour continuer à communiquer avec ses partisans.

"Je passe du bon temps. Cette semaine, chaque jour, j'ai été au tribunal. C'est super", a ironisé M. Navalny devant la presse, faisant référence aux deux autres condamnations dont il a fait l'objet cette semaine.

Un peu plus tôt jeudi, l'opposant avait été reconnu coupable d'avoir porté "atteinte à la réputation" du vice-président de la Douma (chambre basse du Parlement russe). Mardi, il avait été condamné pour "diffamation" contre un élu moscovite.

Une dizaine de manifestants ont déployé une banderole et distribué des tracts devant le tribunal pour afficher leur soutien à l'opposant, avant d'être dispersés par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Son avocat estime qu'il ne sortira pas libre de ce nouveau procès, qui est selon lui "coordonné au plus haut niveau".

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