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C1 - Real Madrid: Benzema, la leçon de réalisme

C1 - Real Madrid: Benzema, la leçon de réalisme

Karim Benzema a été mercredi soir l'homme le plus efficace d'un Real hyper-réaliste face au Bayern en demi-finale aller de Ligue des champions (1-0), comme un symbole pour le Français, passé en neuf mois du statut de gaffeur à celui de fine gâchette.

Du trio d'attaque surnommé "BBC", Benzema est celui qu'on attendait peut-être le moins à Madrid, mais c'est celui qui s'est le plus signalé: Cristiano Ronaldo, de retour de blessure, n'a pas semblé à 100% et Gareth Bale, grippé en début de semaine, n'a pas été décisif lorsqu'il a remplacé le Portugais à 15 minutes de la fin.

A l'inverse, "Benz" n'a eu besoin que d'une unique tentative au cours des 90 minutes pour marquer le seul but du match (19), sur un plat du pied après un centre rasant de Fabio Coentrao - soit 100% de réussite.

Mais il a fait bien plus que cela: signe de l'implication défensive du Français, c'est lui qui avait récupéré le ballon à l'entrée de sa propre surface avant de se retrouver à la conclusion plus de 50 mètres plus loin.

"Ç'a été un but important, mais la qualité du jeu du Real Madrid a été plus importante encore", a commenté modestement l'international de 26 ans (65 sélections) .

De fait, la "Maison blanche" a donné une leçon de réalisme au Bayern Munich, tenant du titre: les Madrilènes, solidaires en défense et rapides en contre-attaque, ont réussi à contenir les Bavarois, pourtant largement dominateurs.

"Ç'a été dur du début à la fin", a analysé l'avant-centre tricolore. "Ils ont eu la possession mais nous les meilleures occasions. On était bien en place tactiquement, on aurait pu mettre deux voire trois buts pour être mieux."

Le Benzema buteur aurait ainsi pu se muer en passeur lorsque, déboulant sur la gauche de la surface, il a servi Ronaldo au point de penalty. Mais "CR7", seul devant la cage, a inexplicablement expédié l'offrande au-dessus du cadre (27).

Le reste du match, le Français a participé à l'effort défensif et fait admirer sa finesse technique: contrôles de la poitrine, décalages, appels, une-deux... Bref, un attaquant en confiance, bien loin du Benzema maladroit du début de saison, capable de rater des buts tout faits et de s'attirer les foudres du stade Bernabeu.

"Je suis bien", a souri le Français. "J'ai eu un début de saison un peu poussif mais il me fallait du temps de jeu, enchaîner les matches, la confiance de l'entraîneur. Tout va bien."

Très épanoui à un mois et demi du Mondial au Brésil, Karim Benzema a confirmé mercredi le surnom que lui prête la presse espagnole: "Monsieur Ligue des champions". Et il n'a jamais été aussi près de disputer sa première finale de C1 après trois échecs consécutifs en demi-finale avec le Real.

Mais pour ça, il faudra résister à nouveau au Bayern mardi prochain, et cette fois à l'Allianz Arena de Munich.

"Ça va être comme le match aller. Sauf que cette fois-ci ils vont encore plus attaquer, à nous de bien être en place et de jouer en contre comme on l'a fait", a conclu Benzema.

jed/jcp

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