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Michael Phelps, vingt mois après, le retour

Michael Phelps, vingt mois après, le retour

Vingt mois après avoir quitté les bassins, Michael Phelps, athlète le plus titré de l'histoire olympique, va regoûter à la compétition jeudi lors du Grand Prix de natation de Mesa (Arizona) et s'expliquer pour la première fois sur ce retour-surprise.

Au soir de sa dernière course en août 2012 à Londres, Phelps, qui venait de récolter sa 22e médaille olympique, une 18e en or, avait assuré qu'il en avait fini avec la natation et même l'élément aquatique.

"J'ai la chance d'avoir atteint tous mes objectifs, il est temps de passer à autre chose", avait assuré le triple champion olympique 2012.

"Je ne veux plus être dans l'eau, j'y ai passé tellement de temps qu'il n'est pas question que je nage, même par pur plaisir", avait-il ajouté.

Pendant un peu plus d'un an, le "kid de Baltimore", devenu la tête d'affiche aux Etats-Unis d'une chaîne de sandwichs, d'une marque de vêtements de sport et de piscines pour particuliers, a tenu parole. Il a voyagé, donné des conférences, beaucoup joué au golf et au poker, avant de... replonger l'automne dernier.

Sous la direction de son entraîneur de toujours Bob Bowman, qui l'avait repéré à onze ans, Phelps, 28 ans, a repris la routine du nageur de haut-niveau, alignant les longueurs de bassin, cinq fois par semaine.

Après quelques mois de ce régime, c'est tout naturellement que celui que Mark Spitz, autre légende de la natation américaine, a décrit comme "le plus grand compétiteur qui ait jamais existé", a voulu savoir où il en était.

Et c'est à Mesa dans la banlieue de Phoenix, dans l'Arizona, que Phelps va être fixé lors d'un meeting réunissant les meilleurs nageurs américains.

Pour beaucoup d'observateurs, l'opposition et le cadre qu'il a choisis montrent que le toujours détenteur de trois records du monde (100 et 200 m papillon, 400 m 4 nages) n'est pas revenu pour faire de la figuration et qu'il pourrait tenter un ultime défi olympique, en 2016 à Rio.

L'intéressé n'a encore rien dévoilé de ses réelles intentions: il tiendra mercredi à 14h30 locales (23h30 heures françaises) une conférence de presse très attendue.

A Mesa, il s'alignera sur trois distances, les 50 et 100 m libre et le 100 m papillon, distance où il collectionne trois titres olympiques et trois sacres mondiaux.

Pour l'heure, seul Phelps, Bowman et sans doute Debbie son omniprésente mère, savent s'il participera aux Championnats des Etats-unis cet été à Irvine (Californie), aux Mondiaux-2015 de Kazan (Russie) ou aux J0-2016.

A en croire Bowman, entraîneur en chef du North Baltimore Aquatic Club, son protégé qui aura 31 ans lors des JO-2016, un âge canonique en natation, n'a pas de "plan à long terme": "On prend les choses jour après jour, aucun de nous deux n'a pour autre ambition que de s'amuser", a-t-il tenté d'expliquer, sans vraiment convaincre.

Pour Bowman, Phelps "n'a rien à perdre, car il est déjà, selon moi, les plus grand nageur de tous les temps".

Dans la chronique des "come-backs", rares sont ceux qui ont réussi à briller et à ne pas ternir leur réputation: Mark Spitz, Ian Thorpe ou Laure Manaudou en natation ont bu la tasse, Björn Borg (tennis) ou Michael Schumacher (Formule 1) n'ont jamais approché le niveau de leur période dorée.

Il y a bien un exemple de réussite, qui plus est cher à Phelps: celui de son idole absolu, le basketteur Michael Jordan, démotivé et parti à la retraite en 1993, avant de revenir cueillir trois titres NBA de plus avec les Chicago Bulls entre 1996 et 1998.

bb-jr/ol/jcp

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