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Possible hausse des frais de scolarité: grogne chez les étudiants français au Québec

Grogne chez les étudiants français au Québec
Kolett via Getty Images

La grogne monte chez les étudiants français venus étudier dans la Belle Province. Advenant une hausse de leurs frais de scolarité, certains craignent d’être «incapables de terminer leur parcours scolaire au Québec». Une pétition a même été lancée afin de faire pression sur le nouveau gouvernement libéral.

«Depuis 1978, un accord bilatéral existe entre la France et le Québec, un accord qui permet aux Français de payer les mêmes frais de scolarité que les Québécois», explique Michael Pilater, instigateur de la pétition et membre du collectif «Non à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants français».

Il a lancé cette pétition quelques semaines avant le déclenchement des élections provinciales. «L’intention d’augmenter les frais figurait dans le budget de Nicolas Marceau, l’ancien ministre des Finances dans le gouvernement de Pauline Marois», dit-il.

Toutefois, en pleine campagne électorale, le chef libéral et nouveau premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a également mentionné qu’il avait l’intention de toucher aux frais de scolarité pour les étudiants français.

Une annonce qui fait craindre le pire à bon nombre d’étudiants français, insiste Michael Pilater. «Je reçois beaucoup de courriels de gens qui remettent en question leurs études au Québec parce qu’ils ne pensent pas être capable de payer si les frais augmentent», explique-t-il, lui qui est également tête de liste pour l’Union des Français de Montréal et des provinces maritimes investie par l'UMP et l'UFE, aux élections consulaires.

«Je reçois également des messages de gens qui remettent en question l’idée d’envoyer leur enfant étudier au Québec», dit-il.

Pour Michael Pilater, le nouveau gouvernement libéral fait fausse route en voulant augmenter les frais de scolarité des étudiants français, et ce, par «simple calcul comptable». «On essaie d’aller chercher de l’argent pour financer les universités et on le fait sur le dos des étudiants français», critique-t-il.

«N'oublions pas que le Québec a un réel besoin de main-d'oeuvre pour son développement économique à cause d'une natalité très faible. Une mesure en ce sens, limiterait donc la mobilité entre la France et le Québec, qui pourtant ne cesse de se renforcer grâce aux différentes ententes signées depuis près de 40 ans», peut-on lire dans le texte de la pétition.

En date du 22 avril, la pétition avait recueilli 2 185 signataires sur un objectif de 3 000 signatures. La hausse probable des frais de scolarité a également défrayé les manchettes dans de nombreux médias en France.

«On entend continuer à faire parler de nous dans les médias en France et au Québec», explique pour sa part le jeune politicien.

Selon Michael Pilater, le député de la première circonscription des Français établis hors de France, Frédéric Lefebvre, aurait également l’intention de solliciter une rencontre avec Philippe Couillard et le prochain ministre de l’Éducation au cours du mois de mai.

Ce dernier laisse également entendre que le député français serait prêt «à négocier» pour parvenir à une entente avec le nouveau gouvernement libéral.

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