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Naufrage en Corée du Sud : mandat d'arrestation contre le capitaine

Naufrage en Corée du Sud : mandat d'arrestation contre le capitaine

Un mandat d'arrestation a été lancé vendredi contre trois membres de l'équipage du traversier qui a fait naufrage mercredi en Corée du Sud, dont le capitaine.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le capitaine, Lee Joon-Seok, avait laissé la barre à son troisième officier avant l'accident. Le capitaine et la plupart des 28 membres de l'équipage du Sewol ont réussi à quitter le navire avant qu'il ne sombre, alors que la majorité des passagers était prise au piège dans le bateau.

Le capitaine, âgé de 69 ans, avait de nombreuses années d'expérience et effectuait depuis huit ans la liaison Incheon-Jeju.

Des centaines de disparus

Vendredi, malgré la violence des courants, deux plongeurs ont réussi à ouvrir une porte du traversier et à entrer dans la partie qui est totalement immergée. Ils se sont toutefois plaints de l'absence totale de visibilité. « Vous ne pouvez pas voir votre main devant votre figure », a dit l'un des deux hommes une fois revenu à terre.

Pour le moment, sur les 475 personnes qui se trouvaient à bord du Sewol, 28 corps ont été retrouvés et 268 manquent toujours à l'appel. La plupart des passagers étaient des étudiants en voyage scolaire.

Les sauveteurs espèrent toujours trouver des passagers réfugiés dans des poches d'air, une hypothèse qui devient de moins en moins crédible au fil des jours. Pour cette raison, deux plongeurs ont tout de même injecté de l'oxygène dans le bateau.

Les causes de l'accident ne sont pas connues. De nombreux passagers disent cependant avoir entendu un grand bruit suivi d'un arrêt soudain du traversier juste avant le naufrage. Cela pourrait signifier que le navire a heurté le fond ou percuté un objet immergé. Des experts évoquent aussi la possibilité que les quelque 150 véhicules se trouvant sur le navire se soient déplacés, causant le déséquilibre mortel.

Les victimes sont toutefois restées d'elles-mêmes sur place. En effet, après que le traversier se soit immobilisé, les passagers ont reçu la consigne de ne pas bouger de leur siège ou de leur cabine. Trente à quarante minutes plus tard, quand le bateau a commencé à piquer du nez, beaucoup d'occupants ont été incapables de ramper le long des corridors en oblique où l'eau entrait à flots.

Mort d'un responsable scolaire

L'un des survivants, l'adjoint du directeur de l'école d'où venaient les étudiants, a été retrouvé mort vendredi matin à Jindo, pendu à l'aide d'une ceinture sur une branche d'arbre selon les médias locaux.

Une lettre trouvée dans son portefeuille expliquait son geste. « Survivre seul est trop dur. J'endosse toute la responsabilité », indiquait la missive.

Plusieurs des proches des victimes critiquent vivement les autorités sud-coréennes pour leur gestion de la crise, qu'ils accusent d'indifférence et de tromperie.

« Le gouvernement a menti hier », a déclaré vendredi un homme qui dit parler au nom de tous les parents. Il affirme n'avoir vu sur le site du drame que peu d'embarcations et de plongeurs, loin des 500 plongeurs, 169 bateaux et 29 aéronefs que les autorités affirment avoir envoyés sur les lieux.

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