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Formation d'un "gouvernement d'ouverture" à Madagascar

Formation d'un "gouvernement d'ouverture" à Madagascar

Le nouveau Premier ministre malgache Roger Kolo a présenté vendredi un "gouvernement d'ouverture", constitué en majorité de nouvelles têtes, surtout des techniciens inconnus de la scène politique locale.

"Ces ministres représentent toutes les forces vives de la Nation, ce qui veut dire que j'ai mis en place un gouvernement d'ouverture" a déclaré M. Kolo à la presse en présentant son équipe.

Parmi les 31 ministres, le Mapar de l'ancien homme fort du pays Andry Rajoelina a deux représentants. Le parti, qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée, a pourtant refusé de faire partie de la majorité, faute d'avoir pu imposer un Premier ministre à Hery Rajaonarimampianina, qu'il avait pourtant soutenu à la présidentielle.

"Je ne représente pas forcément tout le Mapar mais une vision du Mapar", a indiqué à l'AFP Jean de Dieu Maharante, le nouveau ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales.

La mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana --renversé par M. Rajoelina en 2009, et qui vit toujours en exil en Afrique du Sud-- est aussi représentée par Roland Ravatomanga qui garde son poste de ministre de l'Agriculture.

"Je réaffirme qu'il faut faire du développement économique et social une priorité", a déclaré le président Hery Rajaonarimampianina aux membres du nouveau gouvernement. "Nous allons lutter contre la pauvreté, le peuple a besoin de résultats", a-t-il insisté.

Nommé le 11 avril après de longues semaines de tractations, Roger Kolo, un médecin radiologue de 70 ans qui a passé trente ans en France et en Suisse, a affirmé vouloir faire de Madagascar un pays émergent, exportateur de produits finis à haute valeur ajoutée.

Madagascar sort de cinq ans d'une grave crise politique provoquée début 2009 par le renversement du président Marc Ravalomanana par le maire d'Antananarivo de l'époque, Andry Rajoelina.

Après l'élection de M. Rajaonarimampianina et d'une nouvelle Assemblée nationale en décembre 2013, la formation du gouvernement marque un retour à l'ordre constitutionnel, ce qui doit concrètement se traduire pour la Grande Ile par la levée des sanctions et le retour des investisseurs étrangers et des bailleurs de fonds.

"Cette étape importante marque le retour du pays à l'ordre constitutionnel et constitue le point de départ vers la consolidation démocratique, l'Etat de droit, la bonne gouvernance et la stabilité politique dont Madagascar a besoin", s'est félicitée l'Union européenne dans un communiqué.

"Elle ouvre la voie à la normalisation totale des relations de l'UE avec Madagascar et la reprise complète de la coopération au développement", a ajouté Bruxelles.

tm/liu/jmc

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