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Libye: enlèvement d'un diplomate tunisien à Tripoli

Libye: enlèvement d'un diplomate tunisien à Tripoli

Un diplomate tunisien a été enlevé jeudi à Tripoli, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité libyens, au surlendemain du rapt de l'ambassadeur jordanien dans cette même ville.

Une source tunisienne à Tripoli a confirmé l'enlèvement d'Al-Aroussi Kontassi (BIEN Kontassi), mais n'était pas en mesure de donner plus de détails.

Un responsable de la Direction de la police de Tripoli a précisé que le diplomate avait été enlevé par des inconnus près de la place al-Kadissia, dans le centre de la capitale, non loin de l'ambassade tunisienne, selon le site d'information libyen Al-Wassat.

Contacté par l'AFP, l'ambassadeur de Tunisie en Libye, Ridha Boukadi, a refusé de s'exprimer.

Le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères, Saïd Lassoued, a indiqué de son côté qu'il n'était pas en mesure de démentir ou de confirmer l'information, tandis que le ministère tunisien des Affaires étrangères était "en train de (la) vérifier".

Un employé de l'ambassade de Tunisie en Libye avait déjà été enlevé par des inconnus le 21 mars à Tripoli. Aucune information n'a circulé depuis sur son sort.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d'attaques et d'enlèvements.

Cinq diplomates égyptiens ont été enlevés en janvier et détenus durant deux jours par une milice qui aurait réclamé la libération de son chef arrêté en Egypte.

Selon des sources diplomatiques à Tripoli, ces enlèvements sont souvent perpétrés par des milices qui tentent d'obtenir la libération de Libyens détenus à l'étranger.

Ainsi, des sources libyennes n'écartent pas que l'enlèvement mardi de l'ambassadeur jordanien en Libye, Fawaz Aitan, ait un lien avec les demandes de libération d'un jihadiste détenu en Jordanie depuis plus de sept ans, Mohamed Saïd Al-Doursi, alias Mohamed Al-Noss.

Concernant cette dernière affaire, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a indiqué mercredi que les services de sécurité libyens avaient établi des "contacts indirects" avec les ravisseurs.

Les chancelleries elles-mêmes ont été à plusieurs reprises visées par des attaques. La plus meurtrière a eu lieu le 11 septembre 2012 quand des islamistes ont pris d'assaut le consulat américain à Benghazi (est), coûtant la vie à quatre Américains dont l'ambassadeur Chris Stevens.

La répétition de ces attaques, dans l'impunité la plus totale, a mis en évidence l'incapacité des nouvelles autorités libyennes à rétablir l'ordre dans ce pays en proie au chaos et où les milices font la loi depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

ila/cco

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