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Guinée-Bissau/présidentielle: le candidat en tête pour "le dialogue" avec l'armée

Guinée-Bissau/présidentielle: le candidat en tête pour "le dialogue" avec l'armée

Le candidat du principal parti de Guinée-Bissau, José Mario Vaz, favori pour remporter le second tour de la présidentielle du 18 mai, veut poursuivre "un dialogue permanent" avec l'armée qui est à l'origine de nombreux coups d'Etat dans ce pays.

Avec l'armée, "nos relations sont basées sur le dialogue permanent", a affirmé jeudi à la presse M. Vaz, candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC,) arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 13 avril avec 40,9% des voix face au candidat soutenu par l'armée, Nuno Gomes Nabiam (25,1%).

"Le militaire est un ami, un frère, un parent qui a une mission bien spécifique", a ajouté M. Vaz, qui a affirmé qu'il veillerait en cas de victoire "à ce que les règles qui régissent les relations entre nos deux institutions (pouvoir politique et armée) soient scrupuleusement observées".

José Mario Vaz était le ministre des Finances du régime PAIGC du Premier ministre Carlos Gomes Junior renversé par un coup d'Etat militaire le 12 avril 2012.

Le PAIGC, parti historique de la guerre d'indépendance contre le colonisateur portugais, a remporté la majorité absolue au premier tour des législatives également organisées le 13 avril, avec 55 sièges de députés sur 102.

M. Nabiam, un ingénieur de l'aviation civile proche de Kumba Yala, président de 2000 à 2003 décédé le 4 avril, n'avait pas encore réagi jeudi après-midi à sa qualification pour le second tour.

Paulo Gomes, un ancien haut fonctionnaire international arrivé en troisième position avec 9,7% des voix, s'est réjoui de ce score "pour un changement radical (...) pour sortir le pays de la situation dans laquelle il est plongé depuis maintenant plusieurs décennies".

Il a ajouté qu'il n'appelait à voter pour aucun des deux candidats. "Néanmoins, je mettrai toute mon expérience et mon réseau au service de mon pays, quel que soit le choix du peuple", a-t-il ajouté.

Le processus électoral en cours doit rétablir la légalité constitutionnelle deux ans après le putsch d'avril 2012, intervenu entre les deux tours d'une présidentielle pour laquelle Carlos Gomes Junior partait favori.

Le putsch avait été mené par le chef de l'armée, le général Antonio Indjai, inculpé il y a un an aux Etats-Unis pour son implication dans le trafic de drogue dont la Guinée-Bissau est devenue une plaque tournante en Afrique de l'Ouest ces dernières années.

Ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1974, la Guinée-Bissau est, depuis, abonnée aux coups d'Etat, une instabilité qui a facilité sa transformation en un lieu privilégié pour les narcotrafiquants sud-américains.

aye-stb/cs/sba

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