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GSK rattrapé par une nouvelle affaire de corruption présumée au Liban et en Jordanie

GSK rattrapé par une nouvelle affaire de corruption présumée au Liban et en Jordanie

Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a reconnu l'existence de cas de corruption présumée au Liban et en Jordanie alors qu'il est déjà secoué par des affaires similaires en Chine, en Pologne ou en Irak.

"GSK confirme enquêter sur des allégations concernant l'activité d'un petit nombre d'individus dans nos filiales en Jordanie et au Liban. Nous avons commencé à enquêter en utilisant des équipes internes et externes dès que nous avons pris connaissance de ces affirmations. L'enquête n'est pas terminée", a indiqué le groupe dans un communiqué publié mercredi soir, en réaction à un article du Wall Street Journal.

Selon le quotidien américain, une personne a contacté GSK en décembre pour dénoncer la corruption de médecins par des commerciaux de GSK en Jordanie et au Liban. Ces affirmations ont été détaillées dans plusieurs courriers électroniques que le Wall Street Journal affirme avoir vus.

Afin d'inciter des médecins jordaniens à prescrire des médicaments de GSK, ces commerciaux leur auraient offert des échantillons gratuits qu'ils pouvaient vendre à leur profit.

Ils auraient également permis à des médecins jordaniens, invités par GSK à une conférence médicale, d'échanger leur billet d'avion en classe affaires payé par le groupe contre deux billets en classe économique afin d'amener gratuitement leur femme.

GSK assure dans son communiqué sa "tolérance zéro pour les comportements illégaux ou contraires à l'éthique". "Nous attendons de nos employés qu'ils respectent nos standards élevés et nous pensons qu'une vaste majorité le fait", ajoute le groupe pharmaceutique.

Tout en reconnaissant les "inquiétudes" autour des "interactions entre les groupes pharmaceutiques et les médecins" qui peuvent être perçues comme un "conflit d'intérêt", GSK affirme que les "comportements contraires à l'éthique" ne sont pas un "problème systémique" au sein du groupe.

L'an dernier, le groupe a dénombré 161 violations des règles en matière de ventes ou de marketing qui ont entraîné 48 licenciements et 113 avertissements écrits. Un nombre "très similaire à ceux rapportés par les autres groupes" du secteur, affirme GSK.

GSK est sous le feu des projecteurs depuis des mois en raison de plusieurs affaires de corruption présumée.

Les autorités chinoises avaient ainsi ouvert l'été dernier une enquête contre le groupe accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires, des firmes pharmaceutiques ainsi qu'à des hôpitaux et des médecins pour doper les ventes de ses produits en Chine. D'autres compagnies pharmaceutiques étrangères ont été accusées par le gouvernement chinois de méfaits similaires.

A la suite de cette affaire, GSK a décidé de revoir ses pratiques commerciales, en cessant de fixer des objectifs de vente individuels à ses équipes commerciales ou de payer des médecins pour s'exprimer lors de conférences.

Le groupe est également sous le coup d'une enquête en Pologne dans le cadre de laquelle treize personnes, dont un représentant de GSK et 12 médecins, ont été mises en examen pour des faits de corruption remontant à la période 2010-2012.

GSK enquête par ailleurs lui-même sur de possibles cas de corruption de la part de certains de ses employés en Irak alors que selon le Wall Street Journal, le groupe aurait payé des médecins et pharmaciens travaillant pour le gouvernement.

mg/jmi/fw

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