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Birmanie: Washington veut des mesures pour apaiser les tensions dans l'ouest

Birmanie: Washington veut des mesures pour apaiser les tensions dans l'ouest

L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power a demandé jeudi aux autorités birmanes d'intervenir pour faire cesser la violence et protéger les travailleurs humanitaires dans l'ouest de la Birmanie, théâtre de violences communautaires.

"Nous continuons de soutenir les réformes en Birmanie mais sans une intervention efficace du gouvernement nous craignons de voir la violence dans l'Etat Rakhine empirer, provoquant des morts, et la présence humanitaire vitale ne pas pouvoir continuer", a déclaré Mme Power dans un communiqué.

"Le gouvernement doit prendre d'urgence des mesures pour prévenir de nouvelles violences et s'assurer que le pays continue de progresser vers la démocratie et la prospérité", a ajouté Mme Power.

Elle s'exprimait après des consultations au Conseil de sécurité au cours desquelles le conseiller spécial de l'ONU pour la Birmanie Vijay Nambiar a fait le point sur la situation dans l'ouest du pays.

L'ONU et plusieurs ONG ont dû début avril évacuer des employés de la région de Sittwe, après que des foules bouddhistes s'en sont pris à leurs bâtiments, les accusant de parti-pris pro-musulman.

C'est la première fois que les humanitaires sont contraints de se retirer de l'Etat Rakhine, après des menaces contre leurs employés, dans le cadre d'une campagne d'intimidation menée par des nationalistes bouddhistes.

Ce départ a aggravé la situation sanitaire déjà très critique pour des centaines de milliers de Rohingyas dépendant de l'aide médicale internationale, avec 140.000 déplacés vivant dans des camps et plus de 700.000 personnes vulnérables se trouvant dans des villages très isolés.

L'ouest de la Birmanie a été secoué depuis 2012 par des violences confessionnelles meurtrières entre bouddhistes Rakhines et musulmans Rohingyas.

avz/gde

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