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La Serbie se dote d'un nouveau Parlement issu des législatives de mars

La Serbie se dote d'un nouveau Parlement issu des législatives de mars

La Serbie a depuis mercredi un nouveau Parlement issu des élections législatives anticipées du 16 mars, ouvrant la voie à l'installation d'un nouveau gouvernement qui devrait être dirigé par le vice-Premier ministre pro-européen sortant Aleksandar Vucic.

La nouvelle Assemblée est dominée par le Parti serbe du progrès (SNS, conservateurs), dirigé par M. Vucic et qui dispose de 158 sièges sur les 250 de l'Assemblée.

M. Vucic, 44 ans, qui a promis des réformes économiques et la poursuite de la lutte contre la corruption, a entamé des négociations avec d'autres formations pour former un gouvernement qui devrait être installé fin avril.

Ancien faucon ultranationaliste sous le régime du défunt dirigeant serbe Slobodan Milosevic, aujourd'hui reconverti en pro-européen, M. Vucic pourrait faire entrer le Parti socialiste du Premier ministre sortant Ivica Dacic dans son gouvernement. Celui-ci dispose de 44 élus dans le nouveau Parlement où sept partis, dont trois petites formations représentant des minorités ethniques, sont entrés.

Le Parti démocratique (centre-gauche), qui a dirigé le pays de 2008 à 2012 ne dispose désormais que de 19 sièges.

Dans un pays appauvri, rongé par la bureaucratie et la corruption, et où le salaire mensuel est de 350 euros, M. Vucic a vu sa popularité monter après plusieurs arrestations spectaculaires d'hommes d'affaires puissants jusque-là intouchables dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Le nouveau gouvernement doit prendre des mesures impopulaires notamment pour alléger le secteur public pléthorique avec 700.000 salariés, sur un total de 1,7 million d'employés au niveau national. Il devra trouver des solutions pour créer des emplois alors que le chômage touche 20% de la population active pour une population totale de 7,2 millions d'habitants.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le gouvernement sortant du SNS a amélioré les relations avec l'ancienne province serbe du Kosovo où la majorité albanaise a proclamé en 2008 son indépendance, que Belgrade ne reconnaît toujours pas.

Ces efforts ont été récompensés par l'Union européenne avec l'ouverture en janvier de négociations d'adhésion avec la Serbie, Belgrade espérant rejoindre le bloc des 28 d'ici 2020.

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