Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ryad prône la fermeté face au régime de Damas

Ryad prône la fermeté face au régime de Damas

L'Arabie saoudite a appelé mardi la communauté internationale à prendre des "mesures fermes" contre le régime syrien, après sa décision de tenir une élection présidentielle et des informations faisant état de son possible recours à des gaz toxiques contre les civils.

"L'annonce par le régime syrien d'une élection présidentielle constitue une escalade dangereuse (...) et sabote les efforts pour une solution sur la base de la conférence de Genève-I", a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al-Fayçal, lors d'une conférence de presse à Ryad.

Il a estimé que cette décision, "ainsi que les informations sur l'usage de gaz toxiques contre des civils à Kafarzita", dans le centre de la Syrie, "constituent un défi flagrant aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".

"Ces violations répétées de Damas nécessitent des mesures fermes de la part de la communauté internationale", a ajouté le prince Saoud.

Le président du Parlement syrien Mohammad Jihad Lahham va annoncer la semaine prochaine la date de l'élection présidentielle à laquelle Bachar al-Assad devrait se présenter pour un nouveau mandat de sept ans, a indiqué mardi le quotidien syrien Al-Watan.

Des militants de la localité de Kafarzita et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ont accusé la semaine passée le régime syrien d'une attaque ayant causé "suffocations et empoisonnements" à des habitants.

Des militants ont également fait état, sur Facebook, d'un bombardement de Kafarzita avec du "gaz de chlore causant plus de cent cas de suffocations".

La télévision officielle syrienne a accusé de son côté les rebelles islamistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, d'avoir mené cette attaque au "chlore toxique".

L'Arabie saoudite, un des principaux soutiens de l'opposition au régime de Bachar Al-Assad, réclame en vain depuis des mois l'intervention de la communauté internationale.

Le prince Saoud a par ailleurs estimé que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki "ferait mieux de s'adresser aux politiciens irakiens et au peuple irakien pour résoudre les problèmes de son pays, au lieu de s'en décharger sur les autres".

Il faisait allusion aux déclarations le mois dernier de M. Maliki, qui avait accusé l'Arabie saoudite et le Qatar d'être "responsables des violences entre communautés, du terrorisme et de la crise de sécurité" en Irak.

Les relations ont toujours été tendues entre le Premier ministre irakien, un chiite, et l'Arabie saoudite sunnite, qui accuse M. Maliki de faire le jeu de l'Iran.

Interrogé par ailleurs sur la crise entre son pays et le Qatar, le ministre saoudien a assuré qu'il n'y avait "pas de négociations secrètes" pour faire tomber la tension entre l'Arabie et son petit voisin qu'il accuse d'ingérence dans les affaires des autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

"Les pays du CCG sont libres dans leur politique, à condition de ne pas porter préjudice aux autres membres" du groupement régional, a-t-il dit.

"Tant que les pays du CCG respectent ce principe, il n'y aura pas de problème", a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rappelé le 5 mars leurs ambassadeurs à Doha, accusant le Qatar de s'ingérer dans leurs affaires et de mener une politique déstabilisatrice dans la région, en raison de son soutien à la mouvance islamiste.

str/at/vl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.