Un tribunal américain a annoncé mardi avoir inculpé trois dirigeants du fabricant de pneus nippon Bridgestone, dont un encore en fonction, pour avoir pris part à une entente sur les prix de composants en caoutchouc.
Tous trois de nationalité japonaise, Yoshiyuki Tanaka, Yasuo Ryuto et Isao Yoshida encourent 10 ans de prison et un million de dollars d'amende chacun, rappelle dans un communiqué le département américain de la Justice (DoJ).
Les deux derniers ont quitté l'entreprise en 2008, tandis que le premier y travaille encore.
La décision a été prise lundi par un tribunal de Cleveland (Ohio, nord).
Cette inculpation "montre que les violations des règles antitrust ne sont pas seulement une infraction retenue contre les entreprises mais aussi contre des individus", a souligné Brent Snyder, ministre adjoint de la Justice, dans un communiqué.
La justice américaine estime que les trois dirigeants ont bien pris part à un système d'entente pour fixer les prix des systèmes anti-vibratoires en caoutchouc, qui sont vendus par leur entreprise à des constructeurs japonais installés aux Etats-Unis et à leurs fournisseurs. Parmi eux, elle cite Toyota, Nissan, Fuji Heavy Industries, Suzuki et Isuzu.
Le 13 février, Bridgestone avait plaidé coupable dans cette affaire et était parvenu à un accord avec les autorités américaines. Le fabricant de pneus avait accepté de payer 425 millions de dollars pour clore les poursuites.
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