Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cellules Stap: un énième protagoniste s'exprimera devant la presse mercredi

Cellules Stap: un énième protagoniste s'exprimera devant la presse mercredi

Un des importants protagonistes de l'affaire dite des cellules Stap qui agite vivement le monde scientifique japonais depuis des semaines donnera une conférence de presse mercredi, a annoncé mardi son institut de recherches, le Riken.

Le professeur Yoshiki Sasai parlera aux médias pour la première fois depuis que le scandale a débuté en février.

M. Sasai est une éminente figure japonaise du monde de la recherche cellulaire qui a aidé la chercheuse Haruhiko Obokata, jeune directrice d'une unité de recherche du Riken, à mettre en forme l'article sur la découverte et la création des cellules Stap qu'elle a publié fin janvier dans la prestigieuse revue britannique Nature.

Par la suite, diverses personnes ont signalé des bizarreries dans cette communication scientifique, ce qui a conduit le Riken à diligenter une enquête.

Le comité d'experts mandatés a conclu que Mme Obokata, "immature et dépourvue d'intégrité", avait "contrefait et faussé" des images prétendument probantes du procédé chimique qu'elle dit avoir conçu pour créer des cellules indifférenciées et pluripotentes, revenues à un état quasi embryonnaire. Les conclusions des investigations sont si graves qu'elles ont fait douté de l'existence-même des cellules Stap.

M. Sasai était au côté de Mme Obokata lors de la première conférence de presse de présentation de ces cellules Stap le 28 janvier, la veille de la publication dans Nature. Il avait même pris la parole à plusieurs reprises mais ne s'est pas exprimé depuis cette date.

Mme Obokata, elle, assure mordicus que les cellules Stap existent et a affirmé lundi qu'une autre personne du Riken pouvait en attester, sans toutefois citer son nom.

Les explications de M. Sasai, qui fait justement lui aussi partie du Riken, sont donc attendues avec gourmandise par des journalistes sur les dents à l'affut du moindre nouvel élément dans cette affaire qui divise non seulement le monde scientifique nippon mais aussi l'opinion, en mettant en exergue les rivalités au sein du milieu de la recherche autant que la cruauté d'une partie des médias.

La jeune Obokata (30 ans) est actuellement hospitalisée car fragilisée par ce scandale qui la dépasse.

kap/jh

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.