Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Italie: le gouvernement nomme les dirigeants de quatre entreprises publiques

Italie: le gouvernement nomme les dirigeants de quatre entreprises publiques

Le gouvernement de Matteo Renzi a nommé lundi soir les nouveaux dirigeants de quatre entreprises publiques - Eni, Enel, Finmeccanica et la Poste - dont trois femmes, en annonçant que désormais le salaire de leurs présidents n'excéderait pas 238.000 euros bruts par an.

Dans un communiqué, le gouvernement a annoncé la nomination de Patrizia Grieco, jusqu'à présent à la tête de l'entreprise d'informatique Olivetti, comme présidente du fournisseur d'électricité et gaz Enel, et de Francesco Starace, l'ancien patron de la filiale énergies renouvelables (Enel Green Power) comme administrateur délégué (directeur exécutif, ndlr).

L'Etat italien, rappelle le communiqué, possède 31,24% d'Enel.

A la tête du géant des hydrocarbures Eni, le gouvernement a choisi comme présidente Emma Marcegaglia, l'ancien présidente de Confindustria (le Medef italien), et comme administrateur délégué Claudio De Scalzi, pour qui il s'agit d'une promotion interne.

L'Etat italien est actionnaire d'Eni, de façon directe à hauteur de 4,34%, et par le biais de la Caisse des dépôts, à hauteur de 25,76%.

Les Postes italiennes, une entreprise à 100% publique, auront également une femme à leur tête, en la personne de Luisa Todini, actuellement au conseil d'administration de la Rai, la télévision publique italienne. Mais le vrai patron sera Francesco Caio, surnommé Monsieur Agenda numérique (chargé d'informatiser les services publiques), nommé administrateur délégué.

Enfin, Gianni de Gennaro, le président de Finmeccanica, le géant italien de l'industrie aérospatiale et de défense dont l'Etat est actionnaire à 30,2%, a été confirmé à son poste. Il sera toutefois secondé par Mauro Moretti, jusqu'alors patron des Ferrovie dello Stato, les chemins de fer italiens.

Après ces annonces, le jeune (39 ans) Premier ministre italien, Matteo Renzi, s'est dit "particulièrement satisfait de la forte présence féminine" aux directions de ces entreprises publiques.

"Il s'agit là d'une marque de pleine reconnaissance, y compris dans le secteur public", s'est félicité M. Renzi, estimant être "à l'avant-garde" par rapport aux autres pays européens, mais également dans le monde.

Le gouvernement de M. Renzi a également annoncé que désormais les émoluments des présidents de ces quatre sociétés n'excéderaient pas les 238.000 euros bruts par an, soit le salaire du président de la République, comme il s'y était engagé lors de son entrée en fonction à la mi-février.

Le 13 mars dernier, lors d'une émission à la télévision, le Premier ministre avait annoncé vouloir ponctionner "500 millions d'euros sur les salaires des dirigeants d'entreprises publiques" qui "gagnent beaucoup plus que la moyenne des dirigeants anglais ou allemands". Ces dirigeants, avait-il ajouté, doivent en outre cesser de l'être "à durée indéterminée". Les patrons d'Eni Paolo Scaroni et d'Enel Fulvio Conti étaient tous les deux depuis neuf ans à la tête de ces poids lourds de l'énergie.

lrb/fka/rhl

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.