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Fusillade dans le Kansas: Obama dénonce la violence religieuse

Fusillade dans le Kansas: Obama dénonce la violence religieuse

Barack Obama a prévenu lundi que la violence religieuse n'avait pas sa place aux Etats-Unis au lendemain de la fusillade visant la communauté juive au Kansas qui a fait trois morts.

L'auteur présumé de l'équipée meurtrière qui s'est produite dimanche à Overland Park, une petite ville proche de Kansas City (centre des Etats-Unis), à la veille de la Pâque juive, a été identifié par la police comme Frazier Glenn Miller, alias Cross.

Arrêté peu après les faits, ce septuagénaire était un ancien responsable du Ku Klux Klan et était membre d'un forum internet néonazi, le Vanguard News Network (Réseau d'information d'avant-garde), sur le site duquel il avait publié plus de 12.000 messages, selon une organisation qui traque les groupes entretenant la haine raciale, le Southern Poverty Law Center (SPLC).

Lundi matin, des membres du Vanguard News Network échangeaient des centaines de messages se réjouissant de cette fusillade visant la communauté juive, qui a provoqué la consternation aux Etats-Unis.

Le président Barack Obama a appelé tous les Américains à "s'élever contre cette terrible violence, qui n'a pas sa place dans la société" américaine.

Lors d'un petit-déjeuner pour célébrer la Semaine sainte chrétienne, il a estimé que personne aux Etats-Unis, "ne devrait avoir à s'inquiéter pour sa sécurité lors de rassemblements religieux".

"Nous devons continuer à nous rassembler, toutes religions confondues, pour combattre l'ignorance et l'intolérance, notamment l'antisémitisme, qui peut mener à la haine et la violence", a ajouté Barack Obama.

Le ministre de la Justice Eric Holder a appelé lundi les procureurs fédéraux et leurs collègues de l'Etat du Kansas à fournir toute l'aide nécessaire pour déterminer si l'auteur de cette équipée meurtrière devait être poursuivi pour crime de haine.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait condamné dès dimanche ce crime commis "selon tous les signes, par haine des juifs".

Dimanche, des témoins cités par des médias ont affirmé avoir entendu l'homme crier "Heil Hitler" lors de son interpellation. Mais la police s'est refusée à confirmer cette information.

"Manifestement, avec un tel acte de violence dans deux centres juifs, on peut se poser la question", du caractère antisémite de la fusillade, a convenu le chef de la police, John Douglass.

Le suspect a fait "plusieurs déclarations" dans la voiture de police qui l'emmenait au commissariat, a-t-il ajouté, sans toutefois en préciser la teneur.

Le suspect a ouvert le feu en début d'après-midi à l'arrière du Centre communautaire juif de l'agglomération de Kansas City et tué deux personnes, un adolescent de 14 ans et son grand-père.

Selon le rabbin Herbet Mandl, aumônier de la police d'Overland Park, l'homme a demandé à ses victimes si elles étaient juives avant de tirer.

Quelque 75 personnes, dont de nombreux enfants qui auditionnaient pour un concours télévisé de chant, se trouvaient alors dans le centre communautaire, qui est équipé d'un théâtre.

Le tireur présumé était armé d'un fusil à pompe, mais la police pense qu'il pourrait avoir également eu une arme de poing et un fusil d'assaut.

L'homme s'est ensuite rendu en voiture dans une maison de retraite avoisinante nommée Village Shalom, où il a tué une septuagénaire.

Au total, le suspect a fait feu sur cinq personnes, en ratant deux et en tuant les trois autres, a résumé le chef de la police.

"Nous n'avons pas d'indication qu'il connaissait les victimes", a ajouté John Douglass.

Le FBI, qui participe à l'enquête sur cette fusillade, a recensé 674 incidents à caractère antisémite en 2012 sur le territoire américain, un chiffre stable par rapport à l'année précédente.

Ce chiffre représente près des deux tiers des incidents classés comme antireligieux.

Les incidents à caractère antireligieux ne représentent qu'un cinquième des crimes et délits qualifiés de "haineux" par le FBI, contre près de la moitié pour les incidents à caractère racial.

Le Conseil pour les relations islamo-américaines (CAIR), la plus grande association musulmane de défense des droits civiques aux Etats-Unis, a fait part de sa "solidarité" avec la communauté juive américaine.

bur-rap/lb

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