Paris préconisera "de nouvelles sanctions en cas d'escalade militaire" en Ukraine, où les affrontements se durcissent entre pro-Russes et le gouvernement pro-européen de Kiev, a déclaré dimanche un membre du gouvernement français.
"Il est clair que nous serions amenés à nous prononcer pour de nouvelles sanctions en cas d'escalade militaire", il faut "un apaisement des deux côtés", a déclaré Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement lors d'une émission politique sur Europe 1, Le Monde et i-TELE.
Il n'y a pas de solution militaire au problème", a poursuivi le responsable socialiste en résumant la position du gouvernement français, "en liaison avec les autorités" ukrainiennes: "intégrité territoriale" et "respect des élections du 25 mai".
"La situation d'aujourd'hui laisse la part belle aux provocateurs, il faut donc que de tous côtés - et en gros des deux parties - il y ait une politique d'apaisement, de désescalade", a dit M. Le Guen.
Interrogé sur le rôle de la France, le membre du gouvernement Valls a évoqué des "actions diplomatiques très fortes, des initiatives ont déjà été prises, d'autres seront prises".
Le gouvernement ukrainien pro-européen est confronté à des insurrections armées pro-russes dans l'Est du pays et a lancé dimanche une opération "antiterroriste" de reconquête à hauts risques.
Des pourparlers Russie/Ukraine/Etats-Unis/Union européenne sont annoncés pour jeudi prochain à Genève. Cependant la Russie a affirmé samedi que rien n'était arrêté, notamment le "format" des discussions. Moscou a insisté pour que les pro-russes puissent être représentés et exposer leurs "intérêts légitimes".
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