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La Russie juge "inadmissible" les menaces d'un recours à la force dans l'Est de l'Ukraine

La Russie juge "inadmissible" les menaces d'un recours à la force dans l'Est de l'Ukraine

La diplomatie russe a estimé samedi que les menaces des autorités pro-occidentales de Kiev de lancer un assaut contre les manifestants pro-russes, qui ont pris de nouveaux bâtiments publics dans l'Est de l'Ukraine, étaient "inadmissibles".

Dans une conversation téléphonique entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue ukrainien Andrii Dechtchitsa, "la partie russe a souligné la responsabilité que les autorités actuelles de Kiev ont d'empêcher tout recours à la force dans le Sud et le Sud-est de l'Ukraine", est-il écrit dans un communiqué.

"Les menaces permanentes de Kiev de lancer un assaut sur les bâtiments, occupés par les manifestants à Donetsk et Lougansk, sont inadmissibles", est-il ajouté dans ce communiqué de la diplomatie russe.

M. Lavrov a appelé la partie ukrainienne à "agir exclusivement de manière pacifique, via le dialogue, en tenant compte des exigences légitimes du Sud et du Sud-Est de l'Ukraine, y compris l'implication de représentants de ces régions dans le processus de réforme constitutionnelle".

Les activistes pro-russes sont repassés à l'offensive samedi dans l'est de l'Ukraine, prenant quasiment le contrôle d'une localité et s'emparant du siège de la police dans la grande ville de Donetsk.

Six jours après une première série d'attaques à l'issue desquelles ils avaient proclamé une "république souveraine", les séparatistes ont lancé un nouveau défi au gouvernement pro-européen de Kiev, installé après le renversement d'un régime pro-russe fin février et plus que jamais confronté au spectre d'un éclatement de l'Ukraine.

Américains et Ukrainiens accusent Moscou, qui selon l'Otan a massé jusqu'à 40.000 hommes à la frontière, d'orchestrer le mouvement de protestation dans l'Est de l'Ukraine.

La Russie dément, quant à elle, toute responsabilité dans les troubles. M. Lavrov l'a répété à son homologue ukrainien au coures de leur conversation téléphonique samedi.

Dans un communiqué séparé, la diplomatie russe a par ailleurs indiqué que la réunion quadripartite entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne était encore en cours d'organisation et que rien n'était clairement défini, contrairement aux déclarations de représentants américains et européens.

"Pour éviter toute confusion, nous voudrions préciser que l'organisation de cette réunion se poursuit. Mais pour l'instant, nous ne nous sommes pas mis d'accord, ni sur l'ordre du jour, ni sur le format", est-il indiqué dans ce communiqué.

Washington a pourtant confirmé vendredi que cette réunion quadripartite se déroulerait le 17 avril à Genève.

"Si les États-Unis se sont déjà mis d'accord sur tout - sans la Russie - avec les autres participants, désignant la date et le lieu de la rencontre, (...) alors peut-être qu'ils sont en mesure d'annoncer dès maintenant ses résultats ? " Peut-être peuvent-ils aussi par la même occasion expliquer comment la dette ukrainienne envers Gazprom va être remboursée ?", a ajouté la diplomatie russe.

lap/bds

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