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La police ougandaise change de nom pour redorer son blason

La police ougandaise change de nom pour redorer son blason

La police ougandaise a décidé de changer de nom et de ne plus s'appeler "force" pour changer son image et cesser d'être perçue comme brutale et corrompue, a déclaré samedi un de ses porte-parole.

Actuellement dénommée "Force de police d'Ouganda", elle s'appellera désormais "Police nationale d'Ouganda", a indiqué à l'AFP Fred Enanga.

"Nous ne pouvons continuer de nous appeler une +force+ alors que nous travaillons en fait en partenariat avec la communauté" nationale, a-t-il précisé.

Il a ajouté cependant que le terme "service" pour désigner la police avait été rejeté, étant jugé trop mou.

Le porte-parole a souligné que ce changement de nom illustrait le fait que la police n'était pas seulement un instrument utilisé contre l'opposition au vieux président Yoweri Museveni -à la tête de ce pays depuis 1986- et pour réprimer les manifestations.

"Nous n'avons pas de problèmes avec l'opposition. Nous nous sommes mis d'accord sur la façon dont doivent se dérouler leurs rassemblements, sur le lieu, donnant des consignes à l'avance aux policiers pour assurer la sécurité", a dit le porte-parole.

Un militant des droits de l'homme Livingstone Ssewanyana a estimé que ce changement de nom était une bonne idée, mais que c'était le comportement de la police qui devait aussi changer.

"Le changement de nom devrait être suivi d'actions dont l'une serait le droit des gens à l'expression", a-t-il dit.

La police ougandaise est en tête de liste des agences et institutions de l'Etat dans l'emploi de la torture, selon le rapport annuel 2013 sur les droits de l'homme émanant de la Commission d'Etat des droits de l'homme d'Ouganda.

Selon des extraits de ce rapport rendu public à Kampala jeudi, les plaintes pour violation des droits de l'homme enregistrées à l'encontre de la police ougandaise a augmenté de 22% en 2013, en raison surtout de détentions illégales au delà du délai légal de 48 heures, de cas de torture et de répressions d'activités politiques.

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