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Dépôt du projet de loi sur l'éducation dans les communautés autochtones au Canada

Dépôt du projet de loi sur l'éducation dans les communautés autochtones
Shutterstock / Frannyanne

Le projet de loi qui revoit le système d'éducation dans les communautés autochtones a été déposé jeudi matin par le ministre Bernard Valcourt.

Conscient des critiques qui n'ont pas attendu le dépôt du texte, le ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord canadien invite toutes les Premières Nations à lire C-33, assurant qu'elles y trouveront réponse à leurs réclamations.

« Je m'attends à ce qu'une fois qu'ils auront pris connaissance du projet de loi, et qu'ils auront la chance de voir que ça améliore de beaucoup la situation actuelle, qu'ils vont vouloir en prendre avantage », a dit, d'un ton convaincu, le ministre, au cours d'un point de presse, jeudi matin.

Quelques minutes plus tard et à quelques pas de là, le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, était moins convaincu.

« Ceci doit être à propos d'un réel contrôle, aux mains des Premières Nations », a dit le chef Atleo, invitant toutes les communautés à prendre connaissance du projet de loi et à le juger.

Il n'a pas voulu se prononcer tout de suite, même s'il laissait entendre qu'il y voyait de bons premiers pas.

Encadrement et surveillance

C-33 établit un système semblable aux commissions scolaires. Ces structures assureront un curriculum qui permette aux élèves autochtones de passer aux écoles hors réserve. Le contenu des cours devra donc s'ajuster au contenu imposé par le ministère de l'Éducation de la province où se situe l'école.

Le projet de loi prévoit aussi un système de surveillance par un comité qui aura à juger de la performance des écoles.

Et puis, C-33 exige que l'enseignement soit donné en anglais ou en français, tout en permettant l'enseignement d'une langue autochtone, y compris dans un programme d'immersion.

Le ministre croit que son projet de loi répond à toutes les demandes des communautés autochtones.

Pourtant, en février, l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) s'est adressée à la Cour fédérale, reprochant à Ottawa de ne pas respecter son obligation constitutionnelle de consulter et d'accommoder les Premières Nations.

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