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Burundi: le pouvoir dément "catégoriquement" armer ses militants

Burundi: le pouvoir dément "catégoriquement" armer ses militants

Le pouvoir burundais a "catégoriquement" démenti avoir distribué des armes à de jeunes militants de son parti, alors que des observateurs internationaux craignent un retour des violences politiques dans un pays sortant des décennies de guerre civile.

Les médias locaux faisaient état vendredi d'une note interne des Nations unies selon laquelle le gouvernement serait en train d'armer et de former au maniement des armes les membres de l'Imbonerakure, l'aile jeunesse du parti du président au pouvoir.

Cette affaire est survenue au moment où l'ONU a adressé une sévère mise en garde au gouvernement du Burundi, lui demandant de prendre d'urgence des mesures pour apaiser la violence politique, imputée essentiellement aux Imbonerakure, et de respecter les droits de l'Homme.

"C'est faux et archifaux. Nous démentons catégoriquement les allégations contenues dans ce rapport du Bureau des Nations unies, le pouvoir de Bujumbura ne peut pas cautionner la distribution d'armes aux membres de la ligue des jeunes Imbonerakure", a déclaré à la presse Willy Nyamitwe, porte-parole adjoint du président burundais.

La tension monte au Burundi alors que le pays se prépare pour les élections présidentielles de 2015 où la candidature du président Nkurunziza pour un troisième mandat est attendue, malgré la limite à deux mandats imposée par la Constitution.

Le principal parti Tutsi, Uprona, s'est retiré du gouvernement, dominé par les Hutu, le mois dernier, faisant craindre une montée des violences ethniques et politiques.

"Il n'y a pas de violences politiques au Burundi, ce pays est sur la voie démocratique", insiste cependant Willy Nyamite.

Les ministres de la Sécurité publique, de la Défense et de la Justice ont aussi tenu une conférence de presse durant laquelle ils ont réfuté les allégations tout en refusant que soit tenue une enquête indépendante comme l'avait suggéré le Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng, en visite au Burundi.

Le ministre de la Justice, Pascal Barandagiye, a affirmé que la note de l'ONU été basée sur des "rumeurs" et ne méritait donc pas une enquête.

esd/sas/eln/aub

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