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USA: le Congrès veut interdire de visa le nouvel ambassadeur iranien à l'ONU

USA: le Congrès veut interdire de visa le nouvel ambassadeur iranien à l'ONU

Le Congrès américain a adopté jeudi une loi visant à interdire au nouvel ambassadeur iranien aux Nations unies, Hamid Aboutalebi, d'entrer aux Etats-Unis, en raison de son rôle présumé dans la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.

La Chambre des représentants a adopté jeudi la mesure à l'unanimité, trois jours après un vote unanime du Sénat.

La loi, qui doit encore être promulguée par le président Barack Obama, élargit les critères actuels de rejet d'un visa en ajoutant spécifiquement que "tout représentant aux Nations unies ayant été impliqué dans des activités d'espionnage ou terroristes contre les Etats-Unis" ne pouvait recevoir de visa pour entrer aux Etats-Unis, et donc se rendre à New York où se situe le siège de l'ONU.

Le vote vise à faire pression sur l'exécutif américain, car la délivrance de visas est du ressort du département d'Etat.

Mais les Etats-Unis sont en principe obligés d'accorder des visas aux diplomates onusiens, et jamais auparavant Washington n'a formellement refusé de visa pour un ambassadeur à l'ONU.

Selon un accord signé en 1947 entre l'ONU et Washington, "les autorités fédérales, d'Etat ou locales des Etats-Unis ne mettront aucun obstacle au transit à destination ou en provenance" du siège de l'ONU "des représentants des Membres ou des fonctionnaires de l'Organisation des Nations Unies", "quelles que soient les relations existant entre les Gouvernements dont relèvent les personnes" et les Etats-Unis.

Il est précisé que les visas "seront accordés sans frais et aussi rapidement que possible".

Jeudi, le porte-parole de M. Obama Jay Carney n'a pas dit si le président opposerait son veto à la loi ou non. Il avait toutefois qualifié mercredi la nomination de non "viable", ce que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait jugé "totalement inacceptable".

Le département d'Etat a précisé mercredi qu'il existait déjà dans la loi américaine des "exceptions limitées" permettant de refuser un visa, notamment pour raison de sécurité. Mais, arguant de la confidentialité de ces dossiers, la porte-parole de la diplomatie américaine, Jen Psaki, a refusé de dire si le visa serait accordé ou non.

Washington pourrait décider de faire traîner la demande, comme cela avait été le cas en 2013 pour le président soudanais Omar el-Béchir, qui avait finalement renoncé à se rendre à l'Assemblée générale de l'ONU.

M. Aboutalebi, ancien ambassadeur à l'Union européenne, en Australie et en Italie, a dit qu'il était seulement intervenu comme traducteur et n'avait pas participé à la prise d'assaut de l'ambassade.

ico/jca

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