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Israël envisage de geler une partie de l'argent versé au Palestiniens

Israël envisage de geler une partie de l'argent versé au Palestiniens

Israël envisage de geler une partie des taxes qu'il collecte chaque mois pour le compte de l'Autorité palestinienne, a indiqué mercredi soir à l'AFP une source gouvernementale israélienne.

"Nous envisageons de retenir une partie des sommes remises tous les mois par Israël à l'Autorité en réaction aux gestes unilatéraux des Palestiniens", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.

"Nous considérons que le fait que l'Autorité palestinienne donne chaque mois des sommes importantes aux prisonniers palestiniens et à leurs familles est une forme de soutien au terrorisme. Nous envisageons de ne pas verser aux Palestiniens l'équivalent de cet argent", a précisé la source gouvernementale.

L'Autorité palestinienne verse sous forme de salaires mensuels des allocations à chaque prisonnier détenu en Israël qui varient selon la peine encourue entre 400 dollars pour des peines de moins de 3 ans à plus de 3.000 dollars pour des condamnés à plus de 30 ans de prison.

Interrogé par l'AFP, le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë a estimé que "cette initiative pourrait être dangereuse".

"Les Israéliens cherchent à viser les prisonniers car ils savent combien ce sujet est important pour l'ensemble du peuple palestinien", a affirmé M. Qaraqaë.

Quelque 5.000 Palestiniens sont emprisonnées en Israël.

Selon l'entente conclue en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993. En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations internationales jusqu'à la fin des pourparlers.

Mais Israël a refusé de libérer le 29 mars, comme prévu, un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant désormais une prolongation des négociations au-delà du 29 avril.

Mahmoud Abbas a riposté en signant le 1er avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, estimant que les nouvelles exigences posées par Israël pour ces libérations le déliaient de son engagement.

mib/agr/hj

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