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Indonésie: après les élections, les marchés craignent un blocage politique

Indonésie: après les élections, les marchés craignent un blocage politique

La Bourse de Jakarta a perdu plus de 3% jeudi au lendemain d'élections parlementaires qui ont vu un score plus fragmenté que prévu, laissant craindre un blocage de la vie politique dans la première économie d'Asie du sud-est.

Le principal indice de la place de Jakarta a reculé de 3,16%.

Selon des estimations, le Parti démocratique indonésien de la lutte (PDI-P) est arrivé en tête avec quelque 20% des voix. Cette victoire est cependant teintée de déception pour les sympathisants du parti car les derniers sondages le créditaient de plus de 25% des bulletins.

Le candidat du PDI-P pour la présidentielle du 9 juillet, le très populaire gouverneur de Jakarta, Joko Widodo, est comme prévu bien placé pour diriger le pays à partir de cet été. Mais il devra former un gouvernement de coalition.

La loi indonésienne prévoit en effet que seuls les partis recueillant plus de 20% des 560 sièges de la chambre basse du Parlement, ou 25% des suffrages, sont habilités à présenter un candidat à l'élection présidentielle.

Ces résultats "accroissent les chances d'avoir une coalition de partis disparates", souligne dans un commentaire Wellian Wiranto, économiste à l'OCBC.

Les analystes craignent une nouvelle paralysie des réformes économiques dont le pays a selon eux besoin.

"Il sera difficile de prendre des décisions", a estimé Umar Bakry, de l'institut de sondages Lembaga Survei Nasional, auprès de l'agence Dow Jones Newswires.

"L'histoire montre que les gouvernements nés d'une coalition ne sont pas très efficaces car ils se perdent dans les tractations politiciennes", ajoute Edwin Sibayang, de MNC Securities.

La coalition actuellement au pouvoir, dirigée par le Parti démocratique du président actuel, Susilo Bambang Yudhoyono, compte six partis.

La croissance économique a atteint en 2013 son plus bas niveau depuis quatre ans (5,78%, contre 6,23% en 2012), un ralentissement qui s'explique par des facteurs extérieurs mais aussi par l'absence de réformes, les partis de la coalition ne parvenant pas à se mettre d'accord, selon les économistes.

Les résultats définitifs seront publiés en mai, mais en général, ils sont très proches des estimations réalisées peu après le vote.

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