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Concorde : les investisseurs attendent un avis juridique

Concorde : les investisseurs attendent un avis juridique

Les investisseurs prêts à acheter le Concorde pour le transformer en condos-hôtel attendent un avis juridique avant de statuer sur la suite des choses au lendemain de l'adoption d'un règlement par les élus de la Ville de Québec qui bloque la transaction. Ils ont obtenu un premier délai auprès de l'actuel propriétaire de l'immeuble de la Grande Allée, Eddy Savoie.

« Chacune des parties veut se permettre de voir à court terme l'évolution de la situation. Il n'y a pas eu de long délai qui a été accordé, mais suffisamment pour voir comment va évoluer le dossier. Partant de là, on va voir s'il y a nécessité d'avoir un autre délai », explique l'avocat qui représente le groupe d'acquéreurs potentiels, Me Stéphane Harvey.

Dans un premier temps, M. Savoie accepte de prolonger d'environ une semaine la date butoir, qui était fixée au 15 avril, pour conclure la transaction.

Le groupe d'hommes d'affaires a également mandaté un avocat spécialisé en règlementation municipale pour évaluer la validité du changement de zonage adopté par la Ville de Québec afin d'assurer une vocation hôtelière à 100 % de l'immeuble.

Les avocats d'Eddy Savoie, le dirigeant des Résidences Soleil, font la même chose.

« On me dit que ce n'est pas légal. On n'est pas des "faiseux" de menaces, on va voir qu'est-ce qu'on peut faire avec ça », dit l'homme d'affaires qui n'écarte toutefois pas un recours judiciaire puisque la Ville a changé les règles du jeu alors qu'une transaction est en cours.

De son côté, Me Harvey ne croit pas que ses clients voudront se lancer dans des procédures judiciaires. « Mes gens sont prêts à investir, mais je ne pense pas qu'ils vont vouloir que ce dossier-là perdure. Il faut avoir une réponse assez rapide », dit-il.

L'opposition à l'hôtel de ville de Québec se demande qu'est-ce qui motive le maire à agir de la sorte. « Est-ce qu'il y a eu malversation? A-t-il découvert quelque chose qui l'empêche d'agir? Qu'il parle le maire, on ne sait rien. Il nous demande de prendre des décisions sans aucune information, c'est pour ça qu'hier soir on a voté contre, M. Shoiry et moi-même », explique le conseiller de Démocratie Québec Yvon Bussières.

La CSN satisfaite

Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux appuie le maire Labeaume. La présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches Ann Gingras est également d'avis qu'il faut tout mettre en oeuvre pour préserver la vocation hôtelière du Concorde.

Elle déplore également la façon de faire des acquéreurs potentiels du Concorde, dont elle ne connaît pas, elle non plus, l'identité.

« On assiste à une parade sur la place publique pour affirmer haut et fort qu'il y a une négociation en cours [avec la CSN)] qu'on doit s'entendre avec la CSN. Je ne sais pas dans quel pays imaginaire ils sont, mais on ne parle pas le même langage. Il n'y a pas de rencontres, pas d'échanges et surtout pas de négociations. J'ai bien des questions, pas de réponses », soutient Ann Gingras.

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