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1,7 million d'Européens contre la recherche sur les embryons humains

1,7 million d'Européens contre la recherche sur les embryons humains

Plus de 1,7 million de citoyens de l'Union européenne ont demandé à la Commission d'interdire la recherche impliquant la destruction d'embryons humains, mais leur appel risque de rester lettre morte.

Le Parlement européen se penchera jeudi sur cette Initiative citoyenne européenne (ICE), la deuxième à aboutir depuis l'introduction de ce droit de pétition en 2012, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.

Les promoteurs de "One of Us" ("Un de nous") seront auditionnés par des députés européens pour demander que la Commission cesse de "financer la recherche impliquant la destruction d'embryons humains".

L'enjeu est, selon eux, le renouvellement du budget d'"environ 50 millions d'euros qui y ont été consacrés sur la période 2007-2013" dans le cadre des programmes "recherche" pour 2014-2020.

L'ICE demande également "de ne plus attribuer de financement européen à certaines organisations non-gouvernementales" qui font la promotion de l'avortement dans les pays en développement.

La pétition a été signée par plus de 1,7 million de personnes dans 18 pays de l'UE, selon ses promoteurs.

Plusieurs ONG, appuyées par des députés européens de plusieurs groupes politiques, ont publié mercredi un communiqué pour "s'alarmer" de la campagne "One of Us" qui est, selon eux, "soutenue par des groupes ultra-conservateurs et anti-avortement".

"Il s'agit d'une initiative dangereuse et rétrograde qui vise à supprimer le soutien essentiel de l'UE à la santé maternelle et infantile, et au planning familial dans des pays parmi les plus pauvres du monde", a dénoncé Neil Datta, du Forum sur la population du Parlement européen.

En France, plusieurs associations ont activement participé pour rassembler les signatures pour l'ICE, dont Alliance Vita, très impliquée dans l'opposition au mariage pour tous, la Fondation Lejeune, les Associations Familiales Catholiques et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine.

Après l'examen de la pétition, la Commission européenne devra se prononcer: soit elle présentera une proposition législative allant dans le sens de l'ICE, soit elle justifiera son refus de lui donner suite.

Un avis positif semble peu probable car il irait "à l'encontre des engagements" pris par l'UE dans le respect des recommandations de l'ONU, selon une source européenne.

La Commission examine actuellement la première Initiative citoyenne européenne, déposée en février par près de deux millions de personnes s'opposant à toute forme de privatisation de l'eau dans l'UE.

jri/jlb/cgu/jls

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