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Vietnam: libération d'un dissident de premier plan

Vietnam: libération d'un dissident de premier plan

Un dissident vietnamien de premier plan, condamné après avoir porté plainte contre le Premier ministre, a été libéré de prison et a quitté le pays pour les Etats-Unis, a indiqué mardi un responsable américain.

Cu Huy Ha Vu, fils d'un compagnon de route du fondateur du Vietnam communiste Ho Chi Minh, avait été condamné en 2011 à sept ans d'emprisonnement pour propagande contre l'Etat.

La libération de cet avocat, dont le dossier était considéré comme l'un des plus politiques des dernières années, avait été réclamée avec insistance par les défenseurs des droits de l'Homme et des gouvernements étrangers.

"Nous saluons la décision des autorités vietnamiennes de libérer le prisonnier de conscience Dr Cu Huy Ha Vu", a déclaré à l'AFP Spencer Cryder, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Hanoï.

"Le Dr Vu et sa femme ont décidé de se rendre aux Etats-Unis après cette libération de prison et sont arrivés à Washington lundi", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé si le couple allait vivre de façon permanente aux Etats-Unis, qui ont par le passé accordé l'asile à des dissidents vietnamiens.

Le gouvernement vietnamien n'a pas indiqué pourquoi il avait été libéré et son avocat a noté que la raison de cet élargissement n'était pas claire.

Vu, qui souffrait de problèmes cardiaques selon son épouse, avait mené l'an dernier une grève de la faim pour attirer l'attention sur ses conditions de détention.

Le dissident avait porté plainte en 2009 contre le Premier ministre Nguyen Tan Dung, dénonçant l'approbation d'un projet d'exploitation de bauxite très controversé dans les Hauts-Plateaux du centre du pays. Sa requête avait été rejetée par deux fois par la justice et il avait été arrêté en 2010 pour activités contre l'Etat.

L'avocat de 55 ans est l'un des fils de Cu Huy Can, poète reconnu, membre du premier gouvernement révolutionnaire provisoire mis en place en 1945 par Ho Chi Minh, fondateur du Parti communiste vietnamien et du Vietnam moderne.

Phil Robertson, de Human Rights Watch, a salué sa libération, soulignant les "graves problèmes de santé qu'il a développés lors de son emprisonnement injuste".

"Il n'aurait jamais dû être jugé ou emprisonné, parce qu'il n'a fait qu'exercer son droit à la liberté d'expression", a-t-il ajouté.

Le Vietnam interdit les médias privés et tous les journaux et les chaînes de télévision sont gérés par l'Etat. Des avocats, blogueurs et militants sont régulièrement l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires, selon les groupes de défense des droits de l'Homme.

ceb-abd/dth/abk

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