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Une autre grève, encore du retard

Une autre grève, encore du retard

Le chantier olympique de 2016 est toujours paralysé par un mouvement de grève des travailleurs qui a commencé jeudi dernier.

Un porte-parole de Rio Mais, le consortium responsable des travaux au parc olympique, a confirmé que les ouvriers avaient décidé d'arrêter de travailler et que le litige portait sur les conditions de travail et les primes.

« Ce n'est plus possible de continuer à travailler dans ces conditions, a dit Carlos Alberto Oliviera, dirigeant syndical. Les camarades travaillaient dans des conditions précaires. »

Selon le syndicaliste, 3500 travailleurs sont concernés. Le consortium Rio Mais parle plutôt de 2200. Après les coups de feu entendus lundi, tout a été calme mardi sur le chantier, mais pour se faire entendre, les ouvriers ont barré mardi matin l'une des principales artères de la ville.

Déjà en 2011, une grève avait paralysé les travaux de rénovation du stade Maracana en vue de la Coupe du monde de soccer, à la suite d'une explosion qui avait blessé plusieurs travailleurs.

Il avait fallu une décision du Tribunal régional du travail (TRT) de Rio de Janeiro, qui avait jugé la grève « abusive », pour ordonner aux ouvriers de retourner au travail.

Le gouvernement critiqué

Les retards constatés dans les travaux au parc olympique, situé à 25 km à l'ouest de Rio, sont au coeur des discussions du CIO, réuni en Turquie, à Belek.

« Je dois vous faire part de nombreuses inquiétudes, en tant que membre de la commission de coordination de Rio 2016 », a expliqué Francesco Ricci Bitti, président de l'Association des fédérations internationales olympiques des sports d'été (ASOIF), qui rencontrait le Comité international olympique (CIO) à Belek.

« Nous sommes satisfaits de nos relations avec le comité d'organisation, mais le soutien du gouvernement est tardif et insuffisant, a-t-il ajouté. Le budget est serré et on ne voit pas venir l'aide (du gouvernement). Ils sont généreux en paroles, mais pas en argent », a poursuivi le dirigeant italien, également président de la Fédération internationale de tennis (FIT) et membre du CIO.

En plus de la grève au parc olympique, les travaux sur plusieurs sites destinés à accueillir des épreuves ont pris du retard sur le calendrier prévu.

« Ils prennent du retard, du retard et encore du retard, a constaté Francesco Ricci Bitti. C'est une inquiétude que nourrit le mouvement olympique et il faut prendre des mesures. »

Le directeur général des sports des Jeux de Rio 2016, Agberto Guimaraes, a tenu à rassurer la famille olympique.

« Je continue à penser que nous pouvons unir nos efforts, et que nous pouvons organiser de superbes Jeux, a-t-il dit. Nous pouvons y arriver. »

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