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L'aide au développement a atteint en 2013 un niveau sans précédent (OCDE)

L'aide au développement a atteint en 2013 un niveau sans précédent (OCDE)

L'aide aux pays pauvres a augmenté en 2013 de 6,1% pour atteindre son plus haut niveau historique, malgré les tensions budgétaires qui persistent dans les pays riches, a annoncé mardi l'OCDE, qui s'inquiète néanmoins d'une tendance à la baisse de l'aide à l'Afrique.

L'an dernier, l'aide publique au développement (APD) s'est élevée à 134,8 milliards de dollars au total, ce qui constitue "un rebond après deux années de baisse", se félicite l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un communiqué.

Toutefois, "il semble probable que la tendance à la baisse de l'aide destinée aux pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne se poursuive", souligne l'OCDE qui regroupe 34 pays.

Les Etats-Unis restent le premier donneur en volume avec une APD nette de 31,5 milliards de dollars, représentant 0,19% du revenu national brut (RNB), très loin de l'objectif défini par les Nations unies visant à consacrer 0,7% du RNB à l'aide aux pays pauvres.

Parmi les pays de l'OCDE ayant atteint ou dépassé cet objectif figurent le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, la Suède, mais aussi pour la première fois le Royaume-Uni qui a accru son APD de 27,8% l'an dernier grâce à des dotations budgétaires.

Pour la première fois depuis 40 ans, les Pays-Bas n'atteignent pas cet objectif "en raison des coupes générales pratiquées dans le budget de l'aide", indique l'OCDE.

D'autres pays ont fortement accru leur aide en 2013, en particulier le Japon (+36,6%), la Turquie (+29,7%), l'Islande (+27,4%) ou encore l'Estonie (+22,3%).

Hors OCDE, les Emirats arabes unis ont augmenté leur APD de 375,5% en raison d'un soutien exceptionnel à l'Egypte. Dans ce pays, l'aide publique au développement représente 1,25% du revenu national brut, ce qui constitue un record.

Les plus fortes baisses ont été enregistrées au Portugal (-20,4%), soumis à de fortes contraintes budgétaires, au Canada (-11,4%) et en France (-9,8%).

La France reste néanmoins le 5e pays en volume d'aide.

Pour le secrétaire général de l'OCDE Angel Curria, "il est encourageant de constater que les pays augmentent à nouveau leurs budgets d'aide au développement malgré les contraintes financières auxquelles ils sont confrontés".

"En revanche, l'aide allouée à certains des pays les plus démunis continue de baisser, ce qui est un grave sujet de préoccupation", ajoute-t-il dans le communiqué.

En 2013, l'aide bilatérale nette à l'Afrique subsaharienne s'est élevée à 26,2 milliards de dollars, en repli de 4% par rapport à 2012. Pour l'ensemble du continent, l'aide a été ramenée à 28,9 milliards de dollars, soit une baisse de 5,6%.

"Si l'on exclut les allègements de dette, qui étaient élevés en 2012 en raison du soutien apporté à la Côte d'Ivoire, l'aide nette en termes réels a progressé de 1,2 % pour l'Afrique subsaharienne, mais a reculé de 0,9 % pour l'ensemble du continent", précise l'OCDE.

Globalement, l'APD bilatérale nette destinée aux pays les moins avancés (PMA) a augmenté de 12,3% à environ 30 milliards de dollars, mais "ce chiffre tient compte d'un allègement de dette exceptionnel consenti" à la Birmanie en 2013, précise l'organisation.

S'appuyant sur une enquête fondée sur les prévisions de dépenses des donateurs jusqu'en 2017, l'OCDE estime qu'"une place privilégiée continuera d'être accordée à moyen terme aux pays à revenu intermédiaire". En revanche, souligne l'organisation, "l'enquête laisse augurer une poursuite de l'inquiétante tendance à la baisse de l'aide programmée en faveur des PMA et des pays à faible revenu observée ces dernières années, en particulier en Afrique".

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