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Birmanie: un journaliste condamné à un an de prison

Birmanie: un journaliste condamné à un an de prison

Un journaliste birman a été condamné à un an de prison pour avoir tenté d'interroger un responsable du secteur de l'éducation, a indiqué son avocat mardi, alors que les inquiétudes grandissent concernant de nouvelles menaces contre la liberté de la presse en Birmanie.

Zaw Pe, journaliste du site d'informations Democratic Voice of Burma (DVB), a été reconnu coupable lundi de violation de propriété et d'avoir "dérangé un fonctionnaire", par un tribunal de Magway, dans le centre du pays, a précisé Thein Tun à l'AFP.

Il s'était rendu au Département de l'éducation de Magway pour faire le suivi d'un reportage réalisé en 2012 sur un programme de bourses scolaires. Le père d'un étudiant qui l'accompagnait lors de cette visite a également été emprisonné. Tous les deux ont décidé de faire appel, a précisé l'avocat.

La DVB, ancien média exilé birman qui constituait une source importante d'informations sous l'ancienne junte, a "condamné" cette décision de justice, soulignant dans un communiqué que son journaliste avait fait son travail sur un sujet "d'intérêt public".

Plusieurs reporters de la DVB, site internet et télévision, avaient été emprisonnés sous l'ancienne junte pour avoir fait des reportages dans le pays.

Mais depuis la dissolution de la junte en mars 2011, la Birmanie a lancé des réformes politiques et économiques spectaculaires. Elle a notamment tenté de se débarrasser de son image d'ennemi de la liberté de la presse, en abolissant la censure préalable, en autorisant la publication de quotidiens privés et en libérant les journalistes emprisonnés.

Les défenseurs des droits de l'Homme s'inquiètent toutefois de nouvelles menaces pesant sur la liberté de la presse et la nouvelle loi sur la presse a été accusée de créer un environnement légal opaque pour les journalistes.

La Birmanie se trouve à la 145e place sur 180 pays dans le dernier classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

En février, quatre journalistes et le directeur exécutif de Unity Weekly News avaient été arrêtés et inculpés après un article accusant un complexe militaire de produire des armes chimiques.

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