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Le PQ perd son pari, Pauline Marois démissionne

Le PQ perd son pari, Pauline Marois démissionne

Battue dans sa circonscription et essuyant une cuisante défaite face aux libéraux, Pauline Marois donne sa démission en tant que chef du Parti québécois.

Un texte de Lili Boisvert

À la surprise générale, Mme Marois a été battue dans la circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré par la libérale Caroline Simard.

Dans son discours à l'issue de la soirée électorale, elle a remercié son équipe et a salué les chefs des autres formations.

Devant ses partisans, elle s'est aussi dite inquiète pour l'avenir du français.

« Pour l'avenir, rien n'est réglée. Mais je demeure convaincue d'une chose, j'en suis profondément convaincue : nous aurions tout à gagner à prendre nous-mêmes toutes nos décisions pour nous-mêmes », a-t-elle ajouté.

Pauline Marois s'est par ailleurs dite très fière de ce que le Parti québécois a réalisé pendant les 18 mois où il a été au pouvoir. « Pendant cette courte période, nous avons accompli de bonnes et grandes choses », a-t-elle déclaré.

Mme Marois était première ministre du Québec à la dissolution de l'Assemblée nationale et elle a été la première femme première ministre du Québec.

Elle était en politique depuis 33 ans. Elle a occupé près de 20 responsabilités ministérielles, notamment aux Finances, à la Santé et à l'Éducation. Elle était chef du Parti québécois depuis 2007.

Déconfiture

Non seulement la chef péquiste a perdu son siège, son parti a également perdu le pouvoir. Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, sera à la tête d'un gouvernement majoritaire.

L'ex-ministre de la Santé Réjean Hébert, défait dans Saint-François, s'est montré profondément dépité par la chute du PQ.

Plusieurs anciens ministres du gouvernement péquiste ont tout de même été réélus. C'est le cas de Bernard Drainville, le parrain de la charte des valeurs du Parti québécois. C'est aussi le cas de l'ex-ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée.

L'ex-ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron a été réélu dans Verchères, tout comme l'ex-ministre délégué aux Affaires intergouvernementales Alexandre Cloutier, l'ex-ministre déléguée aux Services sociaux Véronique Hivon et l'ex-ministre des Transports Sylvain Gaudreault.

D'autres candidats vedettes, comme Djemila Benhabib, Alexis Deschênes, Léo Bureau-Blouin et Lorraine Pintal ont néanmoins été battus dans leurs circonscriptions respectives.

En Montérégie, dans la circonscription de Borduas, le péquiste Pierre Duchesne a lui aussi perdu sa bataille contre le caquiste Simon Jolin-Barrette, alors qu'il avait remporté la circonscription haut la main en 2012. M. Duchesne était ministre de l'Enseignement supérieur à la dissolution de l'Assemblée nationale. Dans Chambly, même scénario, alors que le ministre sortant de la Justice, Bertrand St-Arnaud, a été défait par le caquiste Jean-François Roberge.

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