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Israël et les Palestiniens multiplient les rencontres pour sauver les négociations

Israël et les Palestiniens multiplient les rencontres pour sauver les négociations

Les négociateurs israéliens et palestiniens se retrouvaient lundi sous les auspices de la médiation américaine pour tenter de sauver les négociations de paix, à trois semaines de l'échéance.

Le Parlement israélien, la Knesset, était réuni en session extraordinaire pour débattre de la crise du processus de paix.

Une réunion a eu lieu dans la nuit à Jérusalem entre la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée des négociations, et le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat avec l'émissaire américain Martin Indyk, pour tenter de sauver les pourparlers de paix avant la date butoir du 29 avril.

"Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont rencontrés la nuit dernière pour discuter des moyens de surmonter la crise des pourparlers. La réunion a été constructive et sérieuse et les deux parties ont demandé aux Etats-Unis d'en tenir une autre aujourd'hui (lundi) pour continuer cet effort", a affirmé un responsable américain sous le couvert de l'anonymat.

La rencontre de lundi a été confirmée à l'AFP de sources palestiniennes proches du dossier sans précision de lieu ni d'horaire.

Israël a refusé de libérer le 29 mars comme prévu un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant des garanties sur la prolongation des négociations au-delà du 29 avril.

Le président Mahmoud Abbas a réagi en signant le 1er avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, estimant que les nouvelles exigences posées par Israël pour ces libérations le déliaient de son engagement de s'abstenir de toute démarche auprès de la communauté internationale.

Selon l'entente conclue en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993. En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations internationales jusqu'à la fin des pourparlers.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé dimanche de prendre des "mesures unilatérales" en réponse à toutes les mesures unilatérales qu'ils (les Palestiniens) prendront".

Mais, selon les médias israéliens, le gouvernement Netanyahu n'a pas arrêté sa riposte, notamment sur le point de savoir s'il exigerait un retrait pur et simple des demandes d'adhésion, ou se contenterait que le président palestinien s'en tienne là.

"Il n'est pas réaliste d'exiger qu'il les retire", a déclaré un haut responsable israélien cité par le site d'information Walla, soulignant que "ces conventions ne sont pas particulièrement importantes".

Les sanctions envisagées porteraient sur la suspension de l'autorisation accordée à l'opérateur de téléphonie mobile palestinien Wataniya de développer son réseau dans la bande de Gaza et l'accroissement des restrictions aux activités des Palestiniens dans les 60 % de Cisjordanie occupée sous son contrôle exclusif.

Mais les responsables israéliens sont réticents à infliger de réelles sanctions économiques, de crainte des conséquences sur le plan de la sécurité qui se retourneraient contre Israël,selon les médias.

"Israël a été surpris à l'origine par l'action Abbas, c'est pourquoi ses dirigeants ont dit qu'ils le feraient payer cher aux Palestiniens", a affirmé à l'AFP l'analyste palestinien Samir Awad, estimant qu'"Israël ne pourra rien faire, parce qu'il n'a aucune justification convaincante".

L'infatigable Kerry a laissé percer vendredi un inhabituel découragement, prévenant qu'il y avait des "limites au temps et aux efforts" que Washington pouvait consacrer à ce dossier "si les parties ne sont pas désireuses de faire des progrès".

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