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Energie: réunion mardi à Bruxelles pour assurer la couverture des besoins de l'Ukraine

Energie: réunion mardi à Bruxelles pour assurer la couverture des besoins de l'Ukraine

Une délégation du gouvernement ukrainien conduite par le ministre de l'Energie, Iouri Prodan, est attendue mardi à Bruxelles pour des discussions avec les Européens sur les moyens d'assurer la couverture des besoins en énergie de l'Ukraine, a-t-on appris de source européenne.

Il s'agira de "discussions techniques" qui porteront sur "toutes les sources d'énergie", a-t-on expliqué.

L'Ukraine consomme 50 milliards de m3 de gaz par an. Elle en produit 20 milliards et achète les 30 milliards restant à la Russie. Mais, surtout, son réseau de gazoducs assure le transit de 65 des 133 milliards de m3 de gaz achetés par les pays de l'UE, selon les données de la Commission européenne pour 2013.

Or la sécurité des achats en Russie est compromise depuis la décision de Gazprom d'augmenter le prix de vente de 270 à près de 500 dollars les 1.000 m3 et de conditionner la poursuite des ventes à l'Ukraine au règlement d'une dette de 1,71 milliard de dollars due par la compagnie ukrainienne Naftogaz.

Les dirigeants européens se sont engagés à soutenir l'Ukraine dans ce bras de fer sur le gaz, notamment en permettant au pays de reconstituer ses stocks devenus "dramatiquement bas", a confié une source européenne.

Ils peuvent acheminer du gaz depuis l'Europe en renversant les flux sur les gazoducs passant par la Hongrie et la Pologne, mais la capacité cumulée n'excède pas 2 milliards de m3/an, selon les données de la Commission.

Les flux peuvent être renversées sur un troisième gazoduc arrivant en Slovaquie, qui pourrait permettre de livrer entre 3 et 8 milliards de m3/an. Mais un accord est nécessaire entre les compagnies slovaque et ukrainienne qui gèrent ce gazoduc. Problème, elles sont contrôlées par Gazprom, a confié à l'AFP une source européenne. Des négociations sont en cours entre les deux compagnies pour permettre de rendre opérationnel le flux renversé à la fin de l'année.

L'acheminement de gaz acheté par les Etats de l'UE dépend toutefois de l'état des stocks européens. Ils sont estimés à 36 milliards de m3.

Outre la réunion avec le ministre ukrainien, présidée par le commissaire européen à l'Energie Gunther Oettinger, une autre réunion, celle du "groupe de coordination du gaz", qui gère les stocks de gaz de l'UE, est prévue mardi à Bruxelles pour faire le point sur l'état des réserves des Etats membres.

L'an dernier, l'UE a acheté 133 milliards de m3 à la Russie, soit 25% de sa consommation, pour une facture de 35 milliards d'euros. Le prix varie entre 350 et 400 euros pour 1.000 m3 selon les contrats.

L'UE se fournit également en Norvège, en Algérie et en Libye, et achète du gaz naturel liquéfié notamment au Qatar et au Nigeria.

Les discussions avec la délégation ukrainienne vont également porter sur le potentiel en gaz de schiste sur deux sites à l'est et à l'ouest du pays, ainsi que sur les capacités de stockage de gaz de l'Ukraine et la modernisation de ses installations "vétustes", a-t-on précisé.

csg/jlb/fw

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