Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Centrafrique: tirs et tensions dans une ville du nord-ouest après une opération de désarmement

Centrafrique: tirs et tensions dans une ville du nord-ouest après une opération de désarmement

Une grande tension régnait lundi à Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, où de nombreux tirs étaient entendus, après une opération de désarmement de miliciens armés par l'armée française, a-t-on appris auprès de la gendarmerie de Bouar.

Une opération de désarmement concernant "un groupe armé composé d'anti-balaka (miliciens majoritairement chrétiens) et d'éléments des FACA (anciennes Forces armées centrafricaines) auteurs de plusieurs exactions" a été menée "par les forces françaises de l'opération Sangaris tôt lundi matin" à Bouar, a déclaré à l'AFP une source de la gendarmerie locale sous couvert d'anonymat.

"Plusieurs membres dudit groupe ont été arrêtés et l'un d'eux qui a tenté de prendre la fuite a été blessé à la jambe. Les autres (...) ont alors promis de se venger et se sont mis à tirer des coups de feu en l'air dans la ville. Pour l'instant on ignore si ces tirs ont fait des victimes", a précisé cette source.

Toujours selon la même source, les tirs se faisaient toujours entendre à Bouar en milieu d'après-midi.

"Des éléments français patrouillaient dans la ville survolée en permanence par des hélicoptères de l'armée française. La tension restait vive dans la ville où les banques, marchés, magasins, petit commerces... sont fermés. On note aussi des déplacements des populations", a-t-elle ajouté.

Bouar est une ville clé située sur l'axe stratégique qui relie Bangui au Cameroun, principale voie d'approvisionnement pour la Centrafrique.

Les forces internationales de Sangaris et africaine de la Misca sécurisent les convois qui transitent chaque semaine entre le poste-frontière camerounais de Garoua-Boulaï et Bangui.

La ville de Bouar avait connu une accalmie avec l'arrivée des troupes françaises mi-février, après plusieurs mois d'affrontements violents entre anti-balaka et ex-rebelles Séléka majoritairement musulmans, qui avaient pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013.

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants Séléka, les milices anti-balaka, groupes formés à l'origine de paysans chrétiens de l'ouest, pourchassent la population musulmane, contrainte à l'exode.

Quelque 450 soldats français et de l'Union africaine sont positionnés à Bouar.

acp/cl/de

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.