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Carte géographique de criminels : Ottawa n'est pas contre

Carte géographique de criminels : Ottawa n'est pas contre

Le ministre fédéral de la Justice Peter MacKay ne voit pas de scandale à ce qu'une carte géographique des lieux d'habitation des criminels soit accessible sur Internet.

M. MacKay s'est exprimé sur le sujet en réponse aux questions des journalistes sur le projet de loi pour une charte des droits des victimes, présenté jeudi dernier. Selon ce projet de charte, les victimes auraient le droit de savoir où les agresseurs vont habiter une fois qu'ils sont libérés.

Les informations fournies aux victimes pourraient toutefois se retrouver diffusées sur Internet par la suite. Aux États-Unis, des cartes géographiques permettant aux gens de localiser les lieux d'habitation des délinquants après leur libération existent déjà. Ces sites révèlent l'adresse précise d'une personne condamnée, avec son dossier criminel et sa photo.

L'idée ne fait pas l'unanimité notamment à cause des craintes soulevées sur le risque que des personnes décident de se faire justice elles-mêmes.

L'Internet est déjà un lieu qui permet « l'oppression de nombreuses victimes », estime M. MacKay, une référence probable aux cas de personnes qui ont vu des photos d'eux-mêmes nus diffusés contre leur gré. La charte des victimes entraînerait un « recalibrage du système de justice », ajoute-t-il.

En outre, le ministre pense que la diffusion du lieu d'habitation des délinquants n'empêchera pas leur réhabilitation, ajoutant que la priorité est la protection des victimes.

« Le comportement passé des délinquants est un bon indicateur des raisons pour lesquelles certaines personnes ont peur et se sentent menacées lorsque l'individu est relâché », explique-t-il.

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