Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

C1 - Dans son antre, Chelsea veut piéger l'ambitieux Paris SG

C1 - Dans son antre, Chelsea veut piéger l'ambitieux Paris SG

Dominé 3-1 à Paris, le Chelsea de Mourinho espère, dans son Stamford Bridge, profiter mardi d'un manque d'expérience du PSG pour renverser la situation en quart de finale retour de la Ligue des champions.

Un tel renversement de tendance s'est produit deux fois pour les Anglais en C1, mais ceux-ci préfèrent avoir la mémoire courte.

Avant d'affronter l'armada parisienne, ils brandissent donc comme un talisman la qualification arrachée 4-1 après prolongation contre Naples en 2012 plutôt que le nul 2-2 contre Monaco, synonyme d'élimination en 2004, après déjà 3-1 dans les deux cas pour l'adversaire à l'aller.

"Il faut juste y croire et j'y crois. Vraiment, a martelé lundi José Mourinho. On doit gagner, point barre".

Dans leur stade, les Blues ont des arguments à faire valoir puisque l'équipe de "Mou", qui n'a lui jamais été sorti en quart de finale européen, y est invaincue en championnat avec le Portugais à sa tête.

Cela fait aussi huit matches que la meilleure défense d'Angleterre n'y a plus encaissé de but.

Des séries qui préparent le terrain pour le match offensif que doit livrer Chelsea s'il veut faire mentir ces statistiques qui lui accordent seulement une chance sur quatre d'atteindre sa 7e demi-finale européenne.

Eto'o pas "totalement apte" selon "Mou" et l'influent Ramires suspendu, le poids de l'équipe reposera encore une fois sur le feu-follet Hazard, bien tenu à l'aller par Jallet.

Avec ses coéquipiers, le Belge devra être dans un jour faste alors que la confiance collective n'est pas au top après trois défaites en six matches et, ce, malgré la bonne réaction samedi contre Stoke (3-0).

Aussi peu à l'aise dans le jeu que dans le défi physique à l'exception du bouillant David Luiz, le champion continental de 2012 doit s'appuyer sur le mouvement et le même pressing qu'en première période au Parc des Princes.

En fin stratège, Mourinho a aussi sûrement noté que Paris avait encaissé trois penalties lors de ses quatre derniers matches de C1 et qu'il peut espérer capitaliser sur un déficit d'expérience à ce niveau du club adverse, ou même de son vis-à-vis Laurent Blanc.

"Combien pensez-vous que Motta, Silva Maxwell et Cavani ont joué de grands matches? De nombreuses fois. Le fait que Paris n'ait pas une grande tradition dans cette compétition n'influe pas", a-t-il encore assuré.

Et si cela n'est pas payant, le Portugais pourra une nouvelle fois s'abriter derrière le manque de maturité d'une équipe en reconstruction.

La moindre faute défensive ayant toutefois de grandes chances de précipiter l'élimination face au nouvel épouvantail européen, l'équilibre du match reste hautement instable pour le dauphin de Premier League.

Si du côté de Chelsea, l'absence du meilleur buteur parisien Ibrahimovic est évidemment une bonne nouvelle, son remplaçant Cavani s'est remis en selle samedi contre Reims lors d'une victoire au petit trot qui a permis de reposer la plupart des titulaires (3-0).

Sans oublier que l'Uruguayen du PSG a marqué plus cette saison que le Belge de Chelsea. Lavezzi, Pastore ou Lucas, ont aussi montré il y a une semaine qu'ils pouvaient dynamiter n'importe quelle défense manquant de rigueur.

"Eto'o n'est pas sûr de jouer, Ramires est suspendu et Matic et Salah ne sont pas qualifiés. Et on ne pleure pas", a encore grommelé le Portuguais en niant ensuite être grognon.

Déjà éliminé en quart en 2013, l'actuel et probable prochain champion de France se présente donc avec une unique demi-finale de C1 au compteur, celle de 1995. Mais il ne s'est incliné une seule fois par plus d'un but d'écart lors de ses 110 derniers matches.

Il reste aussi sur un enchaînement inédit dans son histoire de 11 victoires lors de ses 11 derniers matches toutes compétitions confondues, ce qui doit prémunir le vaisseau amiral de l'ambitieuse politique sportive du propriétaire qatari contre toute nervosité au moment de finir le travail.

S'il devait reproduire le 0-0 qu'il était venu chercher ici à l'automne 2004, Paris ne verrait sûrement pas d'un si mauvais oeil s'interrompre sa série.

cd/pgr/sk/jde

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.