La police a renforcé la sécurité et procédé à des interpellations dimanche avant une réunion électorale du camp du président algérien sortant Abdelaziz Bouteflika à Tizi-Ouzou, au lendemain de violences à Béjaïa, deuxième ville de Kabylie, selon un photographe de l'AFP.
Le directeur de campagne de M. Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a animé sa réunion dans le calme à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri devant plusieurs centaines de personnes.
Le lieu était fortement quadrillé par des policiers qui ont procédé à une vingtaine d'interpellations avant l'arrivée de M. Sellal, selon des journalistes sur place.
Le passage à Tizi-Ouzou, principale ville de la région frondeuse de Kabylie, était particulièrement redouté, M. Bouteflika ayant été lui même chahuté lors de ses précédentes campagnes.
En 2001, la Kabylie, à l'est d'Alger, a été le théâtre de manifestations violemment réprimées, qui ont fait plus de 120 morts et des centaines de blessés.
Dimanche, un groupe d'une trentaine d'étudiants hostiles ont tenté de manifester aux cris d'"Algérie libre et démocratique" ou "Boutef dégage".
Samedi, M. Sellal a dû annuler son meeting à Béjaïa (250 km à l'est d'Alger) après des violences qui ont fait plusieurs blessés, dont une équipe de la chaîne de télévision privée En-Nahar.
Candidat à un quatrième mandat, Abdelaziz Bouteflika est donné grand favori de la présidentielle du 17 avril, en dépit de problèmes de santé qui alimentent les doutes sur sa capacité à gouverner.
Il n'est ainsi apparu à aucun meeting, et a chargé sept de ses proches de sillonner le pays pour convaincre les électeurs.
Selon la presse, plusieurs meetings ont été chahutés par des opposants hostiles au quatrième mandat. Outre Abdelmalek Sellal, le secrétaire général du Front de Libération Nationale (FLN), Amar Saadani, a annulé son meeting prévu samedi sans son fief d'El Oued (650 km au sud-est d'Alger).
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