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François Legault appelle à une « révolution du courage »

François Legault appelle à une « révolution du courage »

Le chef caquiste François Legault a appelé les Québécois à une « révolution du courage », au cours du dernier grand rassemblement de sa campagne, samedi soir, à Boucherville, en Montérégie.

Gonflé par sa remontée dans les derniers sondages de la campagne, il a invité les électeurs à entreprendre, lundi, « un grand virage » en jetant « par-dessus bord les vieilles idées, les vieilles croyances », à l'instar de la Révolution tranquille il y a 50 ans.

« Ce grand virage que je vous propose, je l'appelle la révolution du courage », a-t-il dit à ses partisans enthousiastes qui l'ont acclamé dans un hôtel de Boucherville, dans une atmosphère de victoire électorale.

« Du courage, parce qu'il en faudra beaucoup pour réduire la bureaucratie. Du courage, pour nous assurer que l'argent et les moyens iront aux élèves et aux malades, et non dans la bureaucratie. Du courage, pour dire non aux groupes d'intérêts et aux lobbies. Bref, du courage, pour dire non à ceux qui veulent défendre le statu quo. On veut avancer! »

Environ un millier de personnes étaient réunies dans une grande salle pour l'entendre, parmi lesquelles se trouvaient environ une centaine de candidats. Il a rappelé les grandes lignes de son programme, notamment la relance de l'économie, le Projet Saint-Laurent, la baisse des taxes et l'adoption d'une charte de la laïcité.

Et quand il a dit qu'il allait surtout tenir parole, l'assemblée a explosé. En échange il a demandé : « Pouvez-vous dire non aux vieux partis et dire oui à un Québec gagnant? »

Paraphrasant à sa façon le « Yes, we can » de Barack Obama, il a répété « c'est possible », tandis que les militants brandissaient des affiches où « tout est possible » était écrit. Il a d'ailleurs terminé son discours en leur lançant « tout est possible ».

La foule a à de nombreuses reprises crié « go, Legault! » et a accueilli le chef comme une star. Même son épouse, Isabelle Brais, qui l'a accompagné durant toute la campagne, lui a rendu un hommage.

« Je prends enfin le micro pour vous présenter celui qui m'a impressionné, celui qui a travaillé tellement fort, mon mari », a-t-elle dit en le présentant comme « le prochain premier ministre du Québec ».

Duchesneau ne croit pas aux chances de PKP

Par ailleurs, un des anciens députés vedettes de la CAQ, Jacques Duchesneau, était aussi présent. Celui qui a renoncé à se représenter dans Saint-Jérôme a prédit la défaite au péquiste Pierre Karl Péladeau dans cette circonscription, au profit de la CAQ.

« C'est un bon monsieur, mais il ne fait pas l'unanimité », a-t-il déclaré en point de presse avant le début du rassemblement. Il a ajouté que la CAQ manquait de temps en fin de campagne pour pouvoir profiter de la tendance et former le gouvernement.

« Il faut être réaliste », a-t-il indiqué.

Plus tôt en après-midi, François Legault a dit sentir une « vague arc-en-ciel » qui s'en vient lundi, une vague irrépressible aux couleurs de son parti. Le chef caquiste compte sur la tendance qui va en s'accélérant, selon lui, à moins de 48 heures du vote. Même les deux autres partis, le PLQ et le PQ, qui comptent sur une machine à faire sortir le vote plus organisée que la sienne, ne pourront arrêter la vague, selon lui.

« Il n'y a rien qui va être capable de contrer la machine des Québécois qui sont tannés, qui ne veulent pas avoir de mauvaise surprise à partir du 8 avril, qui veulent voter pour un projet, pas contre, et qui sont tannés des vieilles chicanes, a-t-il dit dans un point de presse samedi après-midi, à l'entrée d'un marché aux puces, à Saint-Eustache. Il n'y a pas une machine [de parti] qui va pouvoir arrêter ça. »

Le chef caquiste estime qu'il a réussi durant cette campagne à surmonter la résignation des électeurs et que « la porte est ouverte ».

« Allons-y, fonçons », a-t-il exhorté.

Il a reconnu qu'il a « un minimum » de bénévoles dans sa machine électorale, dans la grande majorité des circonscriptions. Il a toutefois ajouté que depuis une semaine, il y a « un nombre incroyable » de personnes qui téléphonent aux bureaux de son parti pour proposer leurs services dans la campagne.

Le sondage Léger réalisé mercredi et jeudi et publié par le Journal de Montréal samedi suggère que la CAQ est en remontée, à 23 % dans les intentions de vote, tandis que le PQ serait en baisse à 29 % et que le PLQ est en avance, à 38 %.

Une autre enquête, réalisée par Angus Reid de mercredi à vendredi, laisse aussi entendre que les libéraux sont à 39 %, mais que le PQ est à 27 %, alors que la CAQ le talonne à 25 %. Chez les francophones, la course serait serrée, presque à égalité : 31 % au PQ, 30 % au PLQ et 28 % à la CAQ.

Samedi, le chef caquiste a effectué son blitz de campagne sur la couronne nord, une région où son parti détient plusieurs sièges qu'il a donc voulu défendre d'un glissement par sa présence. Il est passé par Blainville, une circonscription orpheline laissée par l'ancien caquiste Daniel Ratthé, expulsé du caucus après avoir été cité à la commission Charbonneau. Il est ensuite passé à Rosemère, dans Groulx, une autre circonscription caquiste, mais dont la députée, Hélène Daneault, ne se représente pas. Et il a fait un crochet vers Saint-Eustache, dans Deux-Montagnes, un fief péquiste qu'il veut ravir avec l'aide d'un ancien élu du PQ, Benoît Charette.

La Presse Canadienne

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