Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Opération "pantalon relevé" en Colombie contre les mines antipersonnel

Opération "pantalon relevé" en Colombie contre les mines antipersonnel

La Colombie a lancé l'opération "pantalon relevé" ce vendredi, journée internationale d'information sur les mines antipersonnel, dans l'un des pays le plus touchés au monde par ce fléau.

A Medellin (nord-ouest), où se déroule un congrès mondial sur ce thème, le secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains (OEA), José Miguel Insulza et le vice-président Angelino Garzon ont fait ce geste symbolique, imités par des délégués de l'ONU et d'autres associations internationales.

"En signe de notre engagement contre les mines et de notre solidarité avec les victimes, je vous invite à relever (les jambes de pantalon) afin d'envoyer un message à la Colombie et au monde entier", a déclaré M. Garzon.

Selon l'OEA, il existe encore 65 millions de mines enterrés dans 56 pays.

La Colombie, en proie à un conflit armé intérieur de près d'un demi-siècle, est le pays le plus endeuillé par les mines antipersonnel après l'Afghanistan. Depuis 1990, les mines antipersonnel y ont causé 2.167 morts, selon des chiffres officiels. Pour la seule année 2014, le bilan s'élève déjà à 10 morts.

Les autorités, qui ont signé la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, reprochent à la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avec laquelle elles mènent depuis novembre 2012 des négociations de paix sans cessez-le-feu, d'utiliser encore ce type d'explosif.

A Cuba, où se déroulent ces pourparlers, les représentants des Farc ont proposé de conclure "un accord sur l'usage des explosifs", affirmant que l'armée colombienne continuait aussi à disséminer des mines.

Dans la ville de Cali (ouest), le président colombien Juan Manuel Santos a aussi participé à l'opération "pantalon relevé". Le chef de l'Etat a publié des photos sur son compte Twitter, accompagnées d'un message : "Les victimes doivent toujours être au centre de la résolution d'un conflit".

lda-bur/pz/mr

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.