Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'armée syrienne intensifie ses opérations près de Damas (ONG)

L'armée syrienne intensifie ses opérations près de Damas (ONG)

Les chars et avions de l'armée syrienne ont bombardé vendredi la localité assiégée de Mleiha, à l'est de Damas, dans une tentative de prendre ce secteur rebelle, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De violents combats ont éclaté à la périphérie de Mleiha, causant la mort de huit combattants anti-régime, a ajouté l'OSDH. La veille, 22 rebelles avaient péri dans cette localité.

Vendredi, l'armée a mené quatre raids contre Mleiha, qu'elle assiège depuis près de six mois, à l'instar de la majorité de la Ghouta orientale, a précisé cette organisation basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.

Mleiha est proche de la banlieue de Jaramana, tenue par le régime et fréquemment visée par des tirs de mortier des rebelles.

"Depuis deux jours, le régime d'Assad tente de pénétrer dans Mleiha, et les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) y font face", a déclaré à l'AFP via internet un militant sur le terrain se présentant sous le nom d'Abou Saqr.

Selon lui, les combats sont "féroces" entre les rebelles et les forces gouvernementales, des soldats appuyés par des miliciens syriens et irakiens.

L'armée a lancé en mars 2013 une offensive pour prendre les bastions rebelles de la Ghouta orientale, et assiège complètement cette région de la périphérie de Damas depuis octobre.

Des dizaines de milliers de civils vivent toujours dans cette zone, avec des bombardements quotidiens et de graves pénuries de nourriture dans plusieurs villes et villages.

Selon l'OSDH, le manque de soins médicaux a coûté la vie à une fille jeudi dans cette région.

A Damas, 22 personnes ont été blessées par des tirs de mortiers sur deux quartiers du centre-ville, selon l'agence officielle Sana, qui a attribué ces attaques aux "terroristes", terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles.

Dans le nord, les combats ont repris dans la région côtière de Lattaquié, fief du clan du président Bachar al-Assad, où les rebelles avaient lancé une offensive il y a deux semaines.

Les combats, "féroces", se concentraient toujours vendredi sur une colline stratégique dite Observatoire 45, selon la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants sur le terrain.

Vendredi, huit combattants rebelles et huit loyalistes ont péri dans ces combats, selon l'OSDH, qui décompte plus de 300 combattants tués des deux côtés dans la région de Lattaquié ces deux dernières semaines.

Parmi ces morts figure le jihadiste marocain Ibrahim Benchekroun, un ancien prisonnier à Guantanamo connu sous le nom d'Abou Ahmad al-Maghrebi, qui avait combattu les troupes américaines en Afghanistan, selon la même source.

Dans la province d'Idleb (nord-ouest), les rebelles ont repris les localités de Babouline et Salhiyé, un an après leur chute aux mains du régime, selon l'OSDH, faisant état de 18 soldats tués dans les combats.

Ce progrès a resserré l'étau autour de Wadi Deif, une des dernières importantes bases de l'armée dans la province d'Idleb.

A Alep (nord), au moins 11 personnes ont été tuées dans un raid aérien sur le quartier rebelle d'al-Chaar, selon l'OSDH qui avait donné un précédent bilan de deux morts.

Des centaines de personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans des raids contre des zones rebelles de la ville d'Alep, depuis le lancement d'une offensive aérienne d'envergure en décembre.

rd-ser-rm-kam/faa/cnp

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.