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Washington inquiet à propos du prochain ambassadeur d'Iran à l'ONU

Washington inquiet à propos du prochain ambassadeur d'Iran à l'ONU

Les Etats-Unis ont fait part de leurs inquiétudes jeudi à l'Iran à propos du probable prochain ambassadeur à l'ONU que la République islamique s'apprête à nommer, un homme lié à la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.

L'Iran n'a pas encore annoncé le nom de son prochain ambassadeur auprès des Nations unies mais un élu américain a affirmé que Téhéran avait demandé un visa pour Hamid Aboutalebi, un homme qui s'était joint au groupe d'étudiants participant à la prise d'otages de 1979.

"Les Etats-Unis ont fait part à l'Iran de leurs inquiétudes à ce sujet", a déclaré Marie Harf, la porte-parole adjointe du département d'Etat. Celle-ci n'a pas donné d'autres précisions mais elle avait déjà souligné par le passé que la nomination de M. Aboutalebi serait "extrêmement troublante".

Les Etats-Unis sont en principe obligés d'accorder des visas aux diplomates travaillant à l'ONU, dont le siège est basé sur leur territoire à New York. Mme Harf a cependant rappelé qu'il pouvait exister des exceptions "en certaines circonstances".

Hamid Aboutalebi est un diplomate de carrière considéré comme proche des réformateurs iraniens, dont le président Hassan Rouhani. Celui-ci a accédé au pouvoir l'année passée en promettant d'apaiser les tensions avec les pays occidentaux.

M. Aboutalebi a de son côté insisté sur le fait qu'il n'a pas participé au début de la prise d'otages de novembre 1979, quand des étudiants qui avaient chassé le shah, favorable aux Occidentaux, ont pris possession de l'ambassade américaine. Il dit n'avoir rejoint le groupe d'étudiants preneurs d'otages que plus tard.

Le diplomate affirme qu'il travaillait comme traducteur quand les étudiants, peu après la prise d'otages, ont relâché 13 femmes et afro-américains. Les 52 personnes restant prisonnières dans l'ambassade ont ensuite été retenues durant 444 jours, au grand dam des autorités américaines.

Les deux pays n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis ces événements, même si les présidents Barack Obama et Hassan Rouhani ont chacun tenté d'apaiser les tensions et qu'un accord transitoire a été conclu sur le programme nucléaire iranien.

Le sénateur américain Ted Cruz, critique fervent de cet accord, a introduit un texte, appuyé par plusieurs autres élus, qui bloquerait tout visa pour des "terroristes reconnus" et les empêcherait de représenter leur pays aux Nations unies.

"On ne peut pas accepter qu'au nom du protocole diplomatique international, les Etats-Unis soient obligés d'accueillir un étranger qui a montré un manque de considération brutal pour nos diplomates quand ils étaient en poste dans son pays", a souligné le sénateur républicain du Texas.

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