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Une campagne de coups bas
Montage

Les chefs l'admettent eux-mêmes : leur campagne électorale est extrêmement négative et les Québécois, eux, semblent en avoir marre des attaques personnelles:

Cette perception est justifiée, confirme Denis St-Martin, spécialiste en éthique et gouvernance. La politique québécoise, dit-il, s'américanise.

« C'est très corrosif, parce que plus le débat porte sur des questions d'intégrité personnelle, la fortune de M. Blanchet, non non le placement de M. Couillard, non non la prime de M. Barrette, plus ça porte sur des questions personnelles comme ça, moins en effet on débat des vrais enjeux de politiques publiques », affirme Denis St-Martin, professeur en administration publique à l'Université de Montréal.

Ce n'est pas d'hier que les chefs s'envoient des flèches, mais elles ont souvent porté sur leurs idées politiques dans des débats civilisés.

Pourquoi alors en sommes-nous là? En bonne partie parce que des scandales ont amené, en trois ans, la création du poste de commissaire à l'éthique, de l'UPAC et de la commission Charbonneau.

« Toutes les lois, les institutions qu'on a créées depuis les dernières années pour renforcer l'intégrité, on voit maintenant comment elles sont instrumentalisées par les acteurs politiques justement. Et ça, ça vient changer le débat politique », ajoute Denis St-Martin.

« C'est très malsain, définitivement! Alors est-ce que j'avais déjà vu ça dans ma vie? Non, je vous dirais que non. Pas au Québec », affirme Jean-Jacques Stréliski professeur associé en communication et marketing, à HEC.

Il faut parler d'intégrité, mais pas autant, dit Jean-Jacques Stréliski pour qui cette campagne est définitivement sale. La faute aussi aux réseaux sociaux avec ce qu'il appelle le « twitter bashing ».

« Est-ce que c'est le relais par les médias sociaux des choses les plus acrimonieuses justement? Est-ce que c'est la médiatisation peut-être extrême de ces faits-là? Toujours est-il que quand on met tous ces éléments ensemble, ça crée un contexte pour le moins disgracieux », observe Jean-Jacques Stréliski.

D'après le reportage de Jean-Sébastien Cloutier

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