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Trente ans d'archives de Radio Haïti remises à l'université américaine Duke

Trente ans d'archives de Radio Haïti remises à l'université américaine Duke

Trente ans d'archives de Radio Haïti ont été remises à l'université américaine Duke, pour "redonner voix" à ce média, dont un célèbre journaliste avait été assassiné il y a tout juste 14 ans, a indiqué mercredi sa famille.

La bibliothèque Rubenstein de l'université Duke en Caroline du Nord (sud-est des Etats-Unis), lance un projet d'archives vivantes pour "redonner voix à radio Haïti", a-t-on appris auprès de la famille du journaliste Jean Dominique, tué le 3 avril 2000.

"Près de 2.500 reportages, enquêtes, interviews, émissions culturelles, et 28 boîtes de documents écrits, sauvés de l'immeuble endommagé de Radio Haïti après le tremblement de terre, ont été donnés à l'université américaine, qui a entrepris de sauvegarder, de numériser et de classer ces documents, certains uniques, couvrant la période des années 70 à 2003", a confié à l'AFP la journaliste Michèle Montas, veuve de Jean Dominique et ancienne porte-parole du secrétaire général des Nations unies.

La collection de documents sonores remis à l'université contient notamment des interviews de l'écrivain français André Malraux et d'écrivains haïtiens tels que Jean Price Mars, Emile Roumer, Roger Gaillard.

Jean Dominique, célèbre éditorialiste qui a été expulsé sous la dictature des Duvalier (1957-1986), a été tué par balles ainsi que le gardien de sa station le 3 avril 2000, alors qu'il s'apprêtait à présenter son journal matinal.

Plusieurs proches de l'ancien président haïtien Jean-Bertrand Aristide (1994-1996, puis 2001-2004), dont une ancienne sénatrice et un ancien maire de Port-au-Prince, ont été inculpés début janvier du meurtre par un juge chargé de l'enquête. Mais l'ancien président n'a pas été inculpé.

Un Bureau des avocats internationaux (BAI) à Port-au-Prince, qui milite pour les droits de l'Homme et la démocratie en Haïti, a mis en doute les témoignages obtenus par le juge alors que d'autres n'auraient pas été pris en compte, et s'est demandé si l'affaire Jean Dominique n'allait pas servir de marchandage politique contre le parti Lavalas de l'ancien président Aristide.

"Il est inacceptable de laisser des apprentis sorciers de l'environnement politique haïtien utiliser le cadavre de Jean Dominique à des fins politiques", écrit le Bureau des avocats.

cre/are/jca

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