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Legault attribue la croissance de la dette aux « vieux partis »

Legault attribue la croissance de la dette aux « vieux partis »

François Legault promet que sous un gouvernement de la CAQ, le Québec cessera d'utiliser sa carte de crédit de manière irresponsable. Il soutient qu'il pourrait atteindre l'équilibre budgétaire dès cette année et réduire le pourcentage de la dette brute par rapport au PIB à moins de 50 % d'ici quatre ans.

En conférence de presse dans la Vieille Capitale, le chef de la Coalition avenir Québec a attribué le niveau de taxation et d'endettement, ainsi que l'écart de richesse avec le reste du Canada, à l'alternance entre « les deux vieux partis » depuis plus de 40 ans, soient le Parti québécois et le Parti libéral.

Avec en arrière-plan un tableau de l'Institut économique de Montréal montrant l'augmentation de 17 000 $ par minute de la dette brute, qu'il chiffre à 265 milliards de dollars, M. Legault a affirmé que celle-ci représentait maintenant 54,3 % du PIB, un niveau « critique » selon les experts qu'il cite.

Chaque enfant québécois naît avec une dette de 24 000 $, contre 12 000 $ en Colombie-Britannique, par exemple, a-t-il souligné. François Legault estime que cela met en danger l'équité intergénérationnelle.

« Si rien ne change au cours des prochaines années, c'est clair que nos enfants ne pourront pas se payer les mêmes programmes sociaux qu'on s'est payés », a déclaré le chef de la CAQ.

Un risque de décote, estime Legault

François Legault en a profité pour critiquer le cadre financier de son adversaire Philippe Couillard, déplorant que ce dernier ait utilisé le terme « anarchie » pour décrire le plan de réduction de la taille de l'État de la CAQ. « Est-ce que la Suède est anarchique, selon M. Couillard? Ils ont fait ce qu'on propose », a lancé M. Legault, tout en rappelant qu'il propose un gel du nombre de fonctionnaires, en transférant 25 000 employés de l'administration au services directs.

Le chef de la CAQ affirme que les promesses en matière d'immobilisations de ses adversaires, en particulier celles des libéraux, entraîneraient un risque de décote pour le Québec, dont les emprunts coûteraient alors plus cher sur les marchés. François Legault a rappelé que le Parti libéral promettait des dépenses de 11 milliards de dollars par année en immobilisations, tandis que le Parti québécois promet 9,5 milliards annuellement.

« Si on est encore plus décoté, cela veut dire que les taux d'intérêts vont augmenter, parce que ceux qui nous prêtent de l'argent voient un plus grand risque avec les obligations du Québec [...]. Déjà qu'on paie 10 milliards de dollars en intérêts par année [sur un budget de 90 milliards de dollars], si demain matin, cela monte à 11, 12, 13 milliards de dollars d'intérêts, ce sont des milliards de moins à investir en services », a expliqué M. Legault.

Il a invité les électeurs à suivre la voie proposée par la CAQ. « On prend la carte de crédit, puis on s'en débarrasse », a lancé le chef de la CAQ en découpant symboliquement une carte.

En fin d'avant-midi, François Legault était de passage à Saint-Georges, dans la circonscription de Beauce-Sud, où il a présenté le candidat de la CAQ, Samuel Poulin, qui affrontera le vétéran député libéral Robert Dutil.