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La Russie annule le dernier rabais sur le gaz octroyé à l'Ukraine, qui augmente fortement

La Russie annule le dernier rabais sur le gaz octroyé à l'Ukraine, qui augmente fortement

La Russie a annulé jeudi le dernier rabais octroyé à l'Ukraine sur les livraisons de gaz russe, faisant passer le prix des 1.000 mètres cubes à 485 dollars, ce qui représente l'un des prix les plus élevés appliqués aux pays européens.

"Le prix du gaz pour l'Ukraine augmente et à partir d'avril s'établit à 485 dollars les 1.000 mètres cubes", a déclaré le patron de Gazprom, Alexeï Miller, dans des propos retransmis par la télévision russe.

Il s'exprimait lors d'une rencontre avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev qui a annoncé la fin de la réduction de 100 dollars accordée en 2010 lors d'un accord entre Moscou et Kiev sur la prolongation du bail de la Flotte russe de la mer Noire dans sa base historique de Sébastopol, en Crimée.

Cette péninsule du sud de l'Ukraine étant revenue dans le giron russe, Moscou considère que cet accord n'a plus lieu d'être.

"A l'avenir dans nos relations avec nos partenaires ukrainiens, avec les consommateurs, il faudra s'aligner sur les droits de douane habituels sans appliquer de réduction ni de prix préférentiels", a déclaré M. Medvedev sur un ton grave.

Mardi, Gazprom avait déjà annoncé mettre fin à un autre rabais sur le gaz, octroyé en décembre 2013 à Kiev en échange de son renoncement à un accord avec l'Union européenne, augmentant de fait son prix de plus d'un tiers, à 385,5 dollars les 1.000 mètres cubes.

Cette nouvelle annonce a été faite après une rencontre à Moscou entre M. Miller et le patron de la compagnie ukrainienne Naftogaz, Andriï Kobolev, au cours de laquelle Gazprom a exigé des "mesures immédiates" pour que l'Ukraine rembourse sa dette de 2,2 milliards de dollars.

"Que nos partenaires ukrainiens cherchent les finances nécessaires pour rembourser leurs dettes et payer leurs factures, car sans cela aucune coopération, ni dans ce domaine ni dans d'autres domaines, ne peut être mise en oeuvre", a lancé M. Medvedev.

Le Premier ministre russe a aussi averti que Moscou envisageait de réclamer une compensation pour le manque-à-gagner occasionné au budget russe par le tarif préférentiel appliqué depuis 2010.

"Avec l'application de ce tarif préférentiel, la Russie n'a pas reçu de revenus issus des droits de douane sur le gaz", a-t-il dit, affirmant que Moscou avait accepté ce rabais en guise d'"avance" contre le prolongement du bail de la Flotte de la mer Noire jusqu'en 2042.

"C'est pourquoi nous examinons la question de mettre en oeuvre des mécanismes de compensation", a précisé M. Medvedev.

edy/nm/rhl

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