Le Premier ministre arménien, Tigran Sarkissian, a démissionné jeudi, a annoncé à l'AFP le vice-président du Parlement de cette petite république du Caucase, Edouard Charmazanov.
"Il avait présenté sa lettre de démission il y a un mois mais compte-tenu des procédures en cours pour adhérer à l'Union douanière, le président ne l'a acceptée qu'aujourd'hui", a déclaré M. Charmazanov.
Il a aussi indiqué que cette décision avait été reportée en raison de l'examen par la Cour constitutionnelle de la réforme sur les retraites, un texte controversé qui provoque la colère de la société contre le gouvernement.
Tigran Sarkissian a écrit sur sa page Facebook que sa décision avait été "mûrie et profondément réfléchie", sans toutefois indiquer la raison de sa démission.
Il était à son poste depuis 2008.
Son gouvernement était vivement critiqué depuis l'entrée en vigueur le 1er janvier d'une nouvelle loi controversée sur les retraites, qui oblige les gens nés après 1974 à verser cinq pour cent de leurs salaires à des fonds de pension privés.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à plusieurs reprises contre ce nouveau régime de retraite, dénonçant un "racket" du gouvernement.
Petit pays enclavé du Caucase, l'Arménie est isolée du point de vue économique car ses frontières avec la Turquie et l'Azerbaïdjan voisins sont fermées en raison de différends politiques. Elle souffre d'un fort taux de chômage.
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