Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Trois bombes explosent au coeur du Caire

Trois bombes explosent au coeur du Caire

Un général de police a été tué et d'autres membres des forces de sécurité égyptienne et des civils ont été blessés mercredi après que trois explosions se soient produites devant l'Université du Caire, au coeur de la capitale égyptienne.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, est le dernier en lice d'une série d'attaques visant des membres de la police et de l'armée depuis qu'elle a renversé le président élu Mohamed Morsi et lancé une campagne de répression visant les Frères musulmans.

Selon les premières informations disponibles, deux bombes ont d'abord explosé simultanément devant des abris servant aux policiers de faction devant l'Université du Caire tuant notamment le général Tarek al-Mergawi, qui dirigeait un service de la police judiciaire, et blessant d'autres personnes, dont un conseiller du ministère de l'Intérieur, le général Andel Raouf al-Serafi.

Les engins explosifs, de conception artisanale, auraient été dissimulés dans un arbre situé entre deux de ces abris.

La troisième bombe aurait explosé deux heures plus tard dans un parc situé tout près. Elle aurait aussi fait de nombreux blessés, un reporter de l'Agence France-Presse ayant aperçu plusieurs personnes gisant au sol par la suite.

L'Université du Caire est le principal bastion de la contestation islamiste contre le gouvernement depuis la destitution du président Morsi par l'armée en juillet dernier. Des étudiants islamistes y tiennent chaque jour des rassemblements, souvent dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes ou à l'arme automatique. D'autres campus universitaires du pays sont secoués par des troubles semblables.

Depuis le coup d'État du 3 juillet dernier, plus de 15 000 Frères musulmans ont été arrêtés par les forces de l'ordre. Le président Morsi et la majorité des dirigeants de la confrérie islamiste, dont son Guide suprême Mohamed Bedie, demeurent emprisonnés. Pas moins de 529 partisans de l'ex-président déchu ont été condamnés à mort d'un seul coup la semaine dernière.

Selon le gouvernement, 252 policiers, 187 soldats et 57 civils ont été tués dans des « attaques terroristes » depuis le renversement du président Morsi.

Les attentats de mercredi surviennent quelques jours après que le général Abdel Fattah al-Sissi, premier responsable de la destitution du président Morsi, eut annoncé sa candidature en vue de la présidentielle, prévue les 26 et 27 mai. Il a promis « d'éradiquer le terrorisme » dans le pays arabe le plus populeux au monde.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.