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L'Australie reconnaît un troisième sexe

L'Australie reconnaît un troisième sexe

L'Australie admet désormais le statut du genre « neutre » l'État civil. La plus haute cour de justice australienne reconnaît aujourd'hui dans une décision unanime l'existence juridique d'un troisième sexe en plus des sexes masculin et féminin.

Dans un avis juridique, le plus haut tribunal du pays reconnaît le genre non spécifique. L'avis intervient à la suite d'une bataille juridique intentée par Norrie, qui ne se perçoit ni comme un homme ni comme une femme, et qui souhaitait la création d'une troisième option.

« Je suis euphorique », a déclaré Norrie. « Les gens vont peut-être comprendre qu'il n'y a pas que deux options. Vous pouvez être une femme ou un homme, mais certains de vos proches ne le sont pas forcément. »

L'État de Nouvelle-Galles-du-Sud interjetait appel pour que seuls les genres masculin et féminin soient reconnus.

L'Australie permettait déjà, depuis juin dernier, la nomenclature « transgenre » sur les documents officiels.

Norrie est un homme qui a subi une intervention chirurgicale pour changer de sexe en 1989. L'opération n'a toutefois pas réussi à enrayer l'ambiguïté ressentie par Norrie au sujet de son identité sexuelle.

La Nouvelle-Galles du Sud avait accepté de l'enregistrer dans une catégorie « non spécifique » en 2010, mais le registre de l'État civil a par la suite changé son fusil d'épaule et déclaré son certificat invalide. Norrie a déclaré avoir le sentiment d'être « assassiné socialement ».

Les recours se sont ensuite multipliés de part et d'autre jusqu'à la décision du plus haut tribunal du pays.

Des conséquences inconnues

Un dossier médical sera toutefois requis pour que l'État civil reconnaisse la validité du genre neutre d'un citoyen. De plus, les conséquences sur les unions matrimoniales devront être précisées puisque l'Australie ne reconnaît que les unions entre un homme et une femme.

L'association le Centre des lois sur les droits de l'Homme estime que la haute cour « a rejeté les notions passéistes sur le genre ».

« Les personnes qui sont de sexe ou de genre autre que masculin ou féminin rencontrent des problèmes chaque jour pour avoir accès à des services facilement disponibles pour toutes les autres », soutient l'experte juridique de l'association, Anna Brown. « Il est essentiel que notre système législatif reflète et prenne en compte la réalité de la diversité des genres et des sexes dans notre société. Et la haute cour a accompli un grand pas aujourd'hui dans cette direction. »

L'Allemagne et le Népal permettent à leurs citoyens d'inscrire un X dans la case réservée au sexe. L'Allemagne a même permis, en novembre dernier, d'éluder la question du sexe sur le passeport des bébés nés sans être clairement identifiés comme un garçon ou une fille. Les parents sont ainsi autorisés à laisser vierge la case du sexe sur les certificats de naissance créant d'office une catégorie indéterminée dans les registres de l'État civil.

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