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Centrafrique: les soldats tchadiens qui ont tué 24 personnes à Bangui ont riposté à une attaque (Premier ministre)

Centrafrique: les soldats tchadiens qui ont tué 24 personnes à Bangui ont riposté à une attaque (Premier ministre)

Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayaké, a affirmé mercredi que les soldats tchadiens qui ont tué au moins 24 personnes samedi à Bangui, avaient riposté à des attaques à la grenade, dans une déclaration à la radio nationale.

Samedi "s'est produit un incident impliquant un contingent de la Misca qui a dû répondre à des attaques à la grenade", a dit le Premier ministre.

Des soldats tchadiens venus rapatrier des compatriotes fuyant les violences en Centrafrique, ont tiré samedi sur la foule, tuant au moins 24 personnes et en blessant une centaine, dans des circonstances peu claires.

La force africaine Misca a affirmé dimanche que les soldats avaient d'abord été attaqués et avaient riposté. Mais selon les versions de représentants des milices anti-balaka et d'habitants du quartier, les militaires tchadiens ont délibérément tiré sur la foule.

"Le bilan est lourd", a déploré M. Nzapayaké: "plusieurs dizaines de morts et de blessés, plus d'une dizaine de maisons incendiées, des hommes et des femmes mutilés par l'éclat d'une roquette lancée sur le quartier Gobongo par des hommes armés".

Selon lui, le bilan "pourrait s'alourdir, vu le nombre de personnes admises dans les hôpitaux dans un état grave".

"Le gouvernement que je dirige condamne énergiquement ces actes", a-t-il ajouté, demandant l'ouverture d'une "enquête afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame pour que les auteurs soient identifiés, traqués et jugés".

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, de passage à Paris avant le sommet de Bruxelles, avait annoncé lundi l'ouverture d'enquêtes sur cette affaire.

Depuis un an, l'ancienne colonie française, pays parmi les plus pauvres de la planète, habitué aux coups d'Etat à répétition et aux rébellions, traverse une crise sans précédent avec des violences interreligieuses et des centaines de milliers de déplacés.

acp-cl/mc/de

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