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Violences à Bangui: Paris impute la responsabilité aux anti-balakas

Violences à Bangui: Paris impute la responsabilité aux anti-balakas

La France a "déploré" mardi les violences du week-end à Bangui, où au moins 24 personnes ont été tuées par des soldats tchadiens, tout en estimant que la responsabilité incombait "pour une large part aux anti-balaka", les milices à majorité chrétienne.

"La France déplore les violences des 29 et 30 mars à Bangui, dont la responsabilité incombe pour une large part aux milices anti-balaka", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.

"Elle demande que toute la lumière soit faite sur ces violences et rappelle qu'il n'y aura pas d'impunité pour ceux qui commettent des exactions", a-t-il ajouté.

Samedi, des soldats tchadiens venus rapatrier des compatriotes fuyant les violences en Centrafrique, ont tiré sur la foule, tuant au moins 24 personnes et en blessant une centaine d'autres.

La force africaine Misca a affirmé dimanche que les soldats avaient d'abord été attaqués et avaient riposté. Mais selon les versions de représentants des milices anti-balaka et d'habitants du quartier, les militaires tchadiens ont délibérément tiré sur la foule.

De passage à Paris avant de se rendre au sommet UE/Afrique mercredi à Bruxelles, la présidente centrafricaine Catherine Samba Panza a annoncé l'ouverture d'enquêtes pour déterminer les circonstances de la tuerie.

Celle-ci est survenue alors que Bangui connaît une nouvelle escalade de violences qui a déjà fait une quarantaine de morts en une semaine, à la suite des affrontements opposant des miliciens anti-balaka et des pillards à des musulmans.

Depuis un an, l'ancienne colonie française, pays parmi les plus pauvres de la planète, habitué aux coups d'Etat à répétition et aux rébellions, traverse une crise sans précédent avec des violences interreligieuses et des centaines de milliers de déplacés.

cf/alc/sd

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